Par la grâce de D.ieu,
10 Adar 5709,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav M. Hacohen(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu vos lettres du 10 et du 26 Chevat. Je vous joins un fascicule qui vient de paraître. A n’en pas douter, vous le mettrez à la disposition du plus grand nombre. Nous avons cherché à acheter le Kav Naki(2) pour vous, mais ce livre n’est pas disponible dans les magasins.
J’évoquai(3) la récompense de chacun des participants à une répartition de l’ensemble du Talmud et j’envisageai que celle-ci ne soit pas uniquement le mérite qui est lié à l’étude d’une partie du Talmud.
En effet, il est clair que l’on ne peut comparer l’étude du traité Bera’hot de manière indépendante à celle qui est faite dans le cadre d’une répartition de l’ensemble du Talmud. Dans ce dernier cas, comme je l’ai dit, se révèle la Lumière la plus haute, selon le Chaar Hay’houd Vehaémouna, au début du chapitre 12.
Mais, bien plus, j’avançai que la récompense pouvait être, pour chacun, comme si l’on avait étudié l’ensemble du Talmud. C’est à ce propos que je citais l’exemple des lois du Chabbat, qui envisagent que deux personnes soient punies lorsqu’une seule transgression a été commise, ce qui veut bien dire que chacune est considérée comme si elle l’avait intégralement commise.
Vous écrivez que, dans différents domaines, aucune simplification n’est accordée par les Décisionnaires, y compris le Tséma’h Tsédek, lorsque quelqu’un est délégué pour la réception(4) et vous m’avez demandé, il y a quelque temps déjà, quelle était la position de mon père, en la matière.
Mon père ne m’a jamais rien dit, à ce propos et je ne me souviens pas clairement de ce qu’il faisait lui-même. Néanmoins, à l’époque, on adoptait une position moins rigoureuse sur différents points, à cause de la dispersion imposée par l’exil et des difficultés de la période, dans le domaine spirituel.
Il faut donc interroger les Rabbanim ‘Habad, qui ont sans doute reçu des instructions concrètes, à ce propos, avant la première guerre mondiale. De tout temps, les Sages ont cherché à protéger les femmes juives.
En vous souhaitant un Pourim joyeux et agréable,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Morde’haï Perlov. Voir la lettre n°438.
(2) Permettant aux Rabbanim la rédaction d ’un acte de divorce.
(3) Dans la lettre n°438.
(4) De l’acte de divorce.