Lettre n° 477

Par la grâce de D.ieu,
Veille de Pessa’h 5709,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav I.(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous avez sans doute reçu ma lettre, avec le fascicule qui y était joint. Je vous adresse, avec la présente, celui qui vient d’être édité pour la fête de Pessa’h. A n’en pas douter, vous le mettrez à la disposition du plus grand nombre, de la manière qui convient.

Je conclus en vous souhaitant une fête de Pessa’h cachère et joyeuse, d’autant que les jours en sont fixés, cette année, comme lors de la sortie d’Egypte(2), selon le traité Chabbat 87b. En ce Pessa’h, s’accompliront les termes de la promesse selon laquelle "comme aux jours de ta sortie d’Egypte, Je leur montrerai des merveilles", que nous verrons de nos yeux.

Je vous salue et vous souhaite tout le bien. J’attends des bonnes nouvelles de votre action en faveur du Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h et de Ma’hané Israël,

Rav Mena’hem Schneerson,

Vous m’interrogez sur les planètes, dont on dit qu’elles sont douées de discernement(3). Igueret Hakodech, à la page 108a, dit, en effet, qu’il n’en est pas ainsi dans ce monde(4).

En fait, la même question peut être posée sur les hommes qui se trouvent ici-bas, puisque Igueret Hakodech parle seulement des âmes telles qu’elles sont là-haut.

L’explication est, à mon humble avis, la suivante. Les créatures de ce monde émanent de l’Attribut de Royauté, lié à l’action concrète, qui ne fait, du reste, que se trouver dans ce monde. Elles ne peuvent donc percevoir ce qui transcende leur source, comme le disent le Tanya, au chapitres 38 et 39, et d’autres textes.

Elles n’ont, en conséquence, qu’un discernement lié à l’action. De fait, on sait qu’une âme vêtue d’un corps ne peut percevoir que l’existence de la spiritualité, mais non sa nature profonde. Il est clair que la perception des planètes n’est pas supérieure à celle-là.

Vous consulterez les paragraphes 13 et 20 du fascicule ci-joint, le fascicule du 19 Kislev 5708, au paragraphe 9 et d’autres textes. Le temps ne me permet pas de développer plus profondément ce sujet.

Notes

(1) La première partie de cette lettre, jusqu’à la signature, fut adressée à de nombreuses personnes.
(2) Voir la lettre précédente.
(3) Selon le Rambam, lois des fondements de la Torah, 3, 9.
(4) Qui dit que les anges et les âmes sont doués de discernement, ce qui n’est pas le cas des éléments constituant ce monde inférieur.