Par la grâce de D.ieu,
14 Iyar 5709,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav I.(1),
Vous m’interrogez sur les discours ‘hassidiques qu’il est possible de répéter pour que les présents puissent le saisir, de manière logique. Quelques textes ont été choisis pour cela et, dans ce but, ils ont été rédigés en Yiddish(2). Ils sont imprimés dans le Séfer Hamaamarim Yiddish.
Aucune preuve de la nécessité de porter un Talith Katan pendant la nuit n’est déduite du récit de ceux qui moururent dans le désert(3). On peut le justifier de différentes manières. La plus simple et la plus évidente est le fait qu’à l’époque, ils ne portaient pas spécifiquement de Talith Katan, mais accrochaient des Tsitsit aux vêtements qu’ils portaient couramment. Et l’on peut penser qu’ils ne désiraient pas dormir dévêtus ou n’avaient pas le droit de le faire(4). Cette explication est bien évidente.
Certes, de façon générale, on dormait alors dévêtu et c’est pour cela que l’on tire une preuve du comportement du roi David. A ce propos, vous consulterez les Tossafot, sur les traités Baba Batra 74a(5) et Nida 61b(6), de même que les Pisskeï Dinim, aux lois des Tsitsit.
Ce n’est pas ici l’occasion de développer ce sujet.
Notes
(1) Cette lettre conclut l’un des exemplaires de la lettre précédente. Voir la note (1) de la lettre précédente. De même, la date a été changée du 10 en 14 Iyar.
(2) La langue usuelle que tous parlaient.
(3) Et portaient eux-mêmes des Tsitsit, chaque veille du 9 Av, lorsque chacun creusait une fosse et s’y couchait, attendant son tour de mourir. Il avait, en effet, été décidé que cette génération mourrait pendant les quarante ans que les enfants d’Israël passèrent dans le désert.
(4) Ils n’avaient donc pas l’intention de porter un Talith Kattan pendant la nuit et l’on ne peut rien déduire de ce récit.
(5) Qui discutent, sur la base de ce récit, de la nécessité, pour un mort, d’être enterré avec des Tsitsit.
(6) Qui considèrent que l’on contrevient au respect dû au mort en lui faisant porter des Tsitsit, Mitsva qu’il n’a plus la possibilité d’accomplir.