Par la grâce de D.ieu,
18 Chevat 5717,
Brooklyn,
Aux dirigeants de la caisse d’entraide Chomreï Chabbat,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre, m’informant que votre réunion annuelle a été fixée en ce jour, le dimanche de la Parchat Michpatim(1) 5717(2).
Vous me transmettez également une brève description des réalisations de votre caisse de bienfaisance, pendant l’année qui s’est écoulée. Celle-ci, comme je l’ai déjà dit, doit être largement développée, d’abord par le nombre des prêts accordés qui, cette année, ont été uniquement au nombre de cent vingt, alors que nous nous trouvons encore, malheureusement, en la période(3) à propos de laquelle il est dit : “ Les pauvres ne disparaîtront pas ”.
Et, celui qui se trouve dans le besoin est alors considéré comme un pauvre. Nos Sages disent, en effet, au traité Soukka 49b, que “ la bienfaisance est supérieure à la Tsédaka, car elle s’adresse aux pauvres comme aux riches ”.
Puisse D.ieu faire que cela soit réparé, dans toute la mesure du possible, l’an prochain.
Ceci hâtera la réalisation de la promesse(4) selon laquelle , “ il n’y aura plus de pauvre, chez toi, car D.ieu te bénira ”. Alors, les Juifs feront la Volonté de D.ieu, selon le Sifri, Devarim 15, 4.
Très bientôt et de nos jours, s’accomplira également l’autre promesse selon laquelle “ tout Israël goûtera de l’arbre de vie(5), grâce auquel il quittera l’exil avec miséricorde. Il n’en sera pas de même pour ceux qui n’auront pas goûté cet arbre. Pour ce qui les concerne, la seule différence entre l’exil et la période messianique sera la disparition de l’assujettissement aux nations. Il n’en sera pas de même pour les érudits de la Torah. C’est à leur propos qu’il est dit : ‘Les enfants d’Israël seront libérés la main haute’. C’est ainsi qu’ils seront délivrés, avec l’honneur du dernier salut ”.
Tels sont les propos du berger fidèle, Moché, notre maître, premier et dernier libérateur, selon le Zohar, tome 3, page 125a, cités et commentés par l’Admour Hazaken, au chapitre 26 d’Iguéret Ha Kodech.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
M. Schneerson,
N. B. : Peut-être le nombre de prêts s’explique-t-il par votre affirmation selon laquelle la caisse d’entraide a des difficultés à se procurer de l’argent liquide. De ce fait, j’ai demandé à la caisse d’entraide gérée par le Ma’hané Israël de vous consentir un prêt jusqu’à la fin de l’année 5718.
J’espère, avec tous les Juifs, qu’encore avant cela(6), ce sera la délivrance véritable et complète. Alors, cette promesse se réalisera et l’on effectuera des actes de bienfaisance envers les riches(7), conformément au récit rapporté, à ce sujet, par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Notes
(1) Dans laquelle il est dit : “ Si tu prêtes de l’argent à Mon peuple ”.
(2) Le Rabbi écrit Tav, Chin, Tov. Ce dernier terme, ayant pour valeur numérique dix sept, signifie ‘bon’.
(3) La période de l’exil.
(4) Relative au monde futur.
(5) L’enseignement profond de la Torah.
(6) Avant que ce prêt ne soit accordé.
(7) Puisqu’il n’y aura plus de pauvres.