Par la grâce de D.ieu,
27 Sivan 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du jeudi de la Parchat Chela’h. Entre temps, vous avez sûrement reçu la mienne, qui faisait réponse à votre précédent courrier.
Le contenu de votre lettre, empli d’amertume et de découragement, n’est pas conforme à la voie tracée par le Baal Chem Tov, ses disciples et les disciples de ses disciples, luminaires de la ‘Hassidout, qui ont systématiquement mis en exergue l’Injonction divine : “ Servez D.ieu dans la joie ”. Or, j’ai déjà écrit à plusieurs ‘Hassidim et également, me semble-t-il, à vous-même, pour souligner qu’il s’agit bien d’une Hala’ha et non d’un comportement ‘hassidique. C’est une décision fondamentale et essentielle, qui n’est nullement accessoire.
Cette Hala’ha est tranchée par le Rambam, à la fin des lois du Loulav. Celui-ci affirme : “ Il s’agit d’une forme importante du service de D.ieu ”. Et, dans ses lois des opinions, à la fin du chapitre 3, il ajoute : “ C’est ainsi que l’on sert D.ieu en permanence, ainsi qu’il est dit : en toutes tes voies, reconnais-Le ”. Ses termes sont reproduits par le Tour Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 231.
Même si, en méditant à votre propre situation, vous ne comprenez pas la justification de cette joie, il a déjà été expliqué par le saint Tanya que le corps et ce qui le concerne ne troublent pas la joie de l’âme et ce qui la cause. Vous consulterez ce texte.
Puisse D.ieu faire que vous m’annonciez de bonnes nouvelles, par retour du courrier. Vous me direz que vous intensifiez votre étude de la Torah, dans sa partie qui est appelée “ arbre de vie ”, que la vie et la joie se rapprochent et même qu’elles s’unifient.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,