Par la grâce de D.ieu,
28 Sivan 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 24 Sivan, dans laquelle vous me posez les questions suivantes, pour lesquelles vous n’avez toujours pas obtenu de réponse :
A) Vous avez parfois envie d’étudier, alors que, d’autres fois, l’inverse est vrai, auquel cas vous vous consacrez à d’autres activités. Comment parvenir à avoir une ardeur permanente ?
Une bonne solution est la suivante. L’habitude est une seconde nature et l’élévation de l’homme se fait par étapes et non pas en un bond en avant, d’une extrême à l’autre. Une telle élévation est obtenue précisément au prix de l’effort, car “ celui qui te dit ne pas avoir fait d’efforts et avoir néanmoins connu le succès, ne le crois pas ”. La réflexion permettant d’échapper aux avances du mauvais penchant est parfaitement expliquée par le Tanya, comme l’indique son index.
B) Comment peut-on mémoriser les idées nouvelles de la Torah ?
De façon générale, les hommes ne sont pas identiques, en la matière. Tout dépend des aptitudes et des sensibilités. Nos Sages constatent que “ ils ont des personnalités différentes ” et “ des visages différents ”. A ce propos, vous consulterez, de façon générale, les lois de l’étude de la Torah de l’Admour Hazaken, au chapitre 2, précisant comment même celui qui est de nature oublieuse peut acquérir de plus en plus de connaissances.
C) Comment définir la ferveur de la prière ?
De manière générale, il est dit : “ Sache devant Qui tu te tiens ”, ce qui implique trois formes de réflexion : qui se tient ? Devant Qui se tient-il ? Comment l’un et l’Autre entrent-ils en relation par la prière ? Plus spécifiquement, certaines idées sont liées à des passages précis de la prière, en fonction du contenu de ces idées et de la signification des mots.
D) Quel est le livre d’Ethique permettant d’atteindre le niveau qui doit être celui de chaque Juif ?
Un livre ne suffit pas pour obtenir un niveau. Il faut, en outre, introduire son propre effort. C’est ainsi que l’étude du livre est fructueuse et qu’elle exerce son effet. Vous fixerez donc une étude du Tanya et, plus généralement, des discours ‘hassidiques. Si vous les apprenez avec l’approfondissement et la concentration nécessaires, vos yeux en seront illuminés.
Plus généralement, cessez donc de poser des questions ! Etudiez avec ardeur et constance. Ainsi s’accomplira pour vous la promesse de nos Sages selon laquelle “ si tu fais des efforts, ils seront couronnés de succès ”.
Vous gardez sûrement la pratique qui consiste à lire des Tehilim, selon leur répartition mensuelle. En tout état de cause, vous l’adopterez, à l’avenir.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,