Lettre n° 5607

Par la grâce de D.ieu,
13 Tamouz 5717,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Yossef Mena’hem(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du sixième jour de Tamouz, que j’ai reçue au jour lumineux du 12 Tamouz, celui de la libération de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. En effet, celui-ci fut emprisonné pour avoir fait don de lui-même pour la Torah et les Mitsvot. De fait, il se dressa contre un pouvoir puissant et l’on observa alors de grands miracles. L’ange du mal lui-même fut contraint de répondre Amen. On sait ce qui se passa, à l’époque, même si, pour différentes raisons, on n’en publie pas encore tous les détails, comme on l’a dit lors de la réunion ‘hassidique.

Dans le monde, rien n’est inutile et le fait que ces éléments soient parvenus jusqu’à nous délivre l’enseignement suivant, pour notre service de D.ieu. Il ne faut nullement s’affecter de son entourage et de l’opposition qu’il manifeste, même si l’on admet que celle-ci n’est pas uniquement apparente. On doit suivre la voie royale, celle du Roi du monde. Non seulement on met ainsi en pratique les Injonctions du Créateur, mais, bien plus, au final, on observe la réussite, malgré cette opposition. Dans la plupart des cas, on s’aperçoit, sans ambiguïté, qu’elle n’existe pas réellement, mais n’est qu’une apparence.

J’ai vu, avec plaisir, votre père, le grand Rav Chlita, lors de la réunion ‘hassidique de la fête de la libération. Puisse D.ieu faire que cette libération se marque également en ce qui le concerne et pour toute la famille, en tout ce qui fait obstacle à l’étude de la Torah, dans le calme de l’esprit et la largesse, à la pratique des Mitsvot avec joie et enthousiasme.

Vous faites référence au voyage des bateaux pendant le Chabbat(2). Il serait bon que vous demandiez à mon proche parent, le ‘Hassid, Rav A. Z. Slonim de vous montrer la copie de ma lettre(3), qui est en sa possession. Celle-ci décrit le fonctionnement des bateaux, de nos jours. Vous en déduirez à quel point ce problème est effroyable, à quel point l’obscurité de l’exil est intense. En effet, il s’agit d’une interdiction tranchée, sans qu’il n’y ait le moindre doute, à ce sujet. Or, on fait comme si on ne le savait pas. C’est une évidence.

Comme je l’ai écrit à quelqu’un, on n’a jamais vu que ceux qui craignent la Parole de D.ieu trébuchent, en si grand nombre, sur une Mitsva qui est, à elle seule, considérée comme l’ensemble des Mitsvot, qu’on le fasse en public et précisément au nom de tout le peuple d’Israël. Bien plus, on fait passer tout cela pour de l’amour de la Terre Sainte. Il est difficile d’en dire plus, tant cela est douloureux et même effroyable.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout ce que vous mentionnez dans votre lettre, ce qui, bien sûr, inclut également votre propre personne, avec ma bénédiction à l’occasion de la fête de la libération,

Notes

(1) Le Rav Y. M. Weintchuk, de Jérusalem.
(2) Voir, à ce sujet, les lettres n°5534 et 5569.
(3) Il s’agit de la lettre n°5534.