Par la grâce de D.ieu,
13 Tamouz 5717,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre et j’évoque tout d’abord le point qui est le plus important, concernant votre sœur. Son fiancé vous a demandé de lui parler et je veux espérer que vous l’avez aussitôt fait. En effet, du temps est nécessaire pour qu’elle s’habitue à cette idée. En outre, elle doit aussi bien connaître les lois, car, en la matière, son fiancé ne pourra pas l’aider, pour différentes raisons.
Le fiancé peut estimer qu’elle a des difficultés parce que ceux qui se trouvent dans un environnement plus religieux, plus orthodoxe en ont également et combien plus doit-il en être ainsi pour elle. Mais, il n’en reste pas moins que des précautions sont nécessaires, en la matière et j’espère qu’en lui rappelant la discussion que nous avons eue, quand elle m’a rendu visite, vous lui soulignerez qu’elle doit tenir compte de mon avis, concernant le respect de la Torah, en général et celui de la pureté, en particulier. Vous lui expliquerez tout cela, avec les termes qui conviennent, afin que votre intervention soit suivie d’effet.
Puisse D.ieu faire que vos propos émanent de votre cœur, qu’ils aient une apparence agréable, mais soient, néanmoins, empreints de toute la fermeté nécessaire. Ainsi, vous connaîtrez la réussite. Et, D.ieu fasse que vous parliez également au fiancé, d’une manière agréable, mais avec détermination. Votre intervention serait beaucoup plus fructueuse que vous l’imaginez. Certes, vous vous dites qu’il est issu de telle famille et de tel milieu, mais que cela n’a eu aucun effet sur lui. Que pourriez-vous donc obtenir vous-même ? En fait, il est des exemples bien plus forts que celui-là. Ainsi, la Guemara évoque le serpent d’airain et elle précise qu’il s’agissait d’une idole. Et, plusieurs rois, qui étaient des Justes, ne le remarquèrent pas. Puis, vint ‘Hizkya et il lui fut donné de réparer cette situation.
Or, il en est de même, à toute époque et en tout lieu, d’autant que son attitude envers la Torah et les Mitsvot concerne désormais votre sœur et le foyer juif qu’ils bâtiront ensemble. Bien plus, il est dit que l’on pardonne toutes les fautes d’un homme, au jour de son mariage. Cela veut bien dire qu’il reçoit, d’en haut, une bénédiction particulière et qu’il peut donc s’engager sur le droit chemin du Judaïsme de la Torah. Comme je l’ai déjà écrit à de nombreuses personnes, dans différents domaines, la Torah demande de faire des reproches à son prochain, d’aller jusqu’à la réprimande et le châtiment. C’est bien la preuve qu’un reproche peut modifier complètement une situation. En effet, celui qui a été réprimandé, mais pas encore châtié, doit subir ce reproche. Mais, j’espère qu’en l’occurrence, cela ne sera nullement nécessaire, ce qu’à D.ieu ne plaise.
Je suis surpris que vous ne me rapportiez rien de ce que votre sœur vous a dit, à propos de la discussion que nous avons eue, ici. J’espère que vous me le préciserez, à la prochaine occasion.
J’émets également le vœu que vous trouviez les mots qui conviennent pour expliquer aux propriétaires des magasins qu’une impulsion peut effectivement provenir de D.ieu, mais qu’il faut ensuite investir tous ses efforts afin de s’en servir, comme l’explique le Likouteï Torah, au début de la Parchat Vaykra, page 2b. Cela ne veut pas dire qu’un ange, ayant deux ailes, arrive et s’écrit : “ Accédez à la Techouva ! ”. Le Saint béni soit-Il a de nombreux émissaires, quand Il entend désigner du doigt à l’homme, ce qu’il souhaite, lui montrer que l’on doit changer et s’engager sur la voie de la Torah et des Mitsvot. Cette désignation du doigt est, en l’occurrence, la loi, récemment promulguée, selon laquelle un magasin doit être fermé, pendant le Chabbat. Certes, il y a encore quelques heures de ce jour auxquelles la loi ne s’applique pas. En fait, il s’agit d’une épreuve, rendant possible, par son libre arbitre, de faire le choix de la vie et du bien, de fermer boutique également pendant ces quelques heures. C’est une évidence.
Bien entendu, vous pouvez citer tout cela en mon nom, si vous estimez que cela augmentera les chances de les convaincre.
C’est aujourd’hui le 13 Tamouz et j’espère que vous-même ne vivez pas cette journée comme toutes les autres, non seulement par le fait d’omettre le Ta’hanoun, ce qui n’est qu’une conséquence, mais aussi par le fait essentiel, la nécessité de supprimer les voiles et les barrières se dressant devant la Torah et les Mitsvot, qui pourraient encore exister, que ceux-ci portent sur les réalisations communautaires ou bien sur les préoccupations personnelles. En effet, “ on confère un mérite à un jour qui est par nature propice ” et les bonnes résolutions qui seront prises, en ce jour, seront fructueuses. Elles se prolongeront tout au long de l’année.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela et à l’occasion de la fête de la libération,