Lettre n° 5623

Par la grâce de D.ieu,
Roch ‘Hodech Mena’hem Av 5717,
Brooklyn, New York,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 16 Tamouz. Que D.ieu, Qui protège Son peuple, Israël, Qui accorde Sa Providence à chacun, Qui est l’Essence du Bien, vous garde, physiquement et moralement, en tout endroit où vous vous trouvez(1).

Nul d’entre nous ne sachant ce qu’il advient réellement, vous devez considérez que vous avez été envoyé dans l’environnement où vous vous trouvez actuellement, afin d’y renforcer et d’y diffuser le Judaïsme, en général, la ‘Hassidout, ses usages et ses pratiques, en particulier. Chaque effort, chaque intervention en ce sens sont justifiés, compte tenu de la grandeur et de l’importance de l’enjeu. Car, s’il convient d’adopter cette même attitude dans tout milieu où l’on évolue, combien plus est-ce le cas en un endroit duquel il a été spécifiquement dit : “ Ton camp sera saint ”. Comme je le disais, qui sait ce qui se passe réellement ? Lorsque vous aurez mené à bien cette mission, peut-être vous fera-t-on revenir dans votre environnement précédent, dans le bon ordre, avec bonté et dans la paix.

Vous avez sûrement lu les comptes-rendus des causeries commentant le dicton du Baal Chem Tov selon lequel on peut, de toute chose, apprendre une leçon pour le service de D.ieu. Quand on se trouve dans un contexte où la règle est l’obéissance et la soumission, on doit se rappeler en permanence, sans cesse, que “ le début du service de D.ieu, son aspect essentiel et sa source ”(2) est l’acceptation du joug de la Royauté divine. C’est une évidence.

Vous avez sûrement organisé une réunion ‘hassidique pour la fête de la libération(3). Puisse D.ieu faire que vous conserviez la motivation et la joie tout au long de l’année.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Cette lettre est adressée à un soldat.
(2) Selon les termes du chapitre 41 du Tanya.
(3) Du précédent Rabbi, des prisons soviétiques, le 12 Tamouz.