Par la grâce de D.ieu,
13 Adar 5710,
Au distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, le Rav Y.(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 5 Adar, de même que celle qui était adressée à mon épouse. En son nom et au mien, je voudrais vous remercier pour vos paroles, pour la manière dont vous partagez notre peine à tous, qui est également la vôtre.
Rabbenou Yona explique, au troisième chapitre du traité Bera’hot, que la consolation des endeuillés est une Mitsva de la Torah et que les endeuillés peuvent se consoler entre eux(2).
Une telle affirmation est, a priori, surprenante. Comment un endeuillé pourrait-il en consoler un autre alors qu’il se trouve lui-même dans le même état?
En fait, il s’agit de montrer à l’endeuillé qu’il n’est pas seul, dans sa peine, qu’une seconde, qu’une troisième personne désirent le consoler, mais que la douleur est si grande qu’ils n’y parviennent pas. Cela même est une consolation.
Vous connaissez la lettre de condoléances de l’Admour Hazaken, dans laquelle il dit que l’esprit de celui qui vient de quitter le monde se trouve encore en nous, bien plus, se révèle dans ce monde encore plus clairement que de son vivant. On peut donc le recevoir en se liant à ses pratiques.
Or, le point central de son enseignement était la participation de chacun et de chacune à son oeuvre, en étant proches et unis par l’amour de D.ieu, l’amour de la Torah et l’amour du peuple juif.
Je suis convaincu que vous suivrez encore cette voie et, bien plus, le ferez avec encore plus de puissance et de force, car tel est le besoin du moment.
Je conclus comme je terminais mon introduction au fascicule(3) en soulignant que mon beau-père, le Rabbi continue à assumer sa mission, comme il l’a fait jusqu’à maintenant.
Rav Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Yossef Flyer. Voir la lettre n°476.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°582.
(3) Voir la lettre n°561.