Lettre n° 5675

Par la grâce de D.ieu,
24 Mena’hem Av 5717,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav ‘Haïm Abba(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre de la veille de ce Chabbat, de même que celle qui la précédait. Je remercie D.ieu de la bonne nouvelle selon laquelle, pendant toute la semaine, le Minyan a pu être réuni également pour Min’ha et Arvit. La réussite, en la matière, vous apportera sûrement le courage et l’énergie qu’il faut pour développer encore plus la synagogue, spirituellement et matériellement, quantitativement et qualitativement.

Concernant le rite, à propos duquel une controverse s’est faite jour, je suis surpris qu’il y ait une question et un doute, en la matière, car, comme vous le rapportez vous-même, les membres de la communauté vous ont dit eux-mêmes qu’il s’agit d’une synagogue Loubavitch. Il n’y a donc pas lieu de se demander quel doit être le rite de la prière. Mais, peut-être y a-t-il un doute parce qu’il n’y a pas suffisamment de Sidourim Loubavitch, dans la synagogue. Si c’est le cas, la direction est fautive et non les membres de la communauté.

De fait, vous connaissez la décision hala’hique(1), dans les responsa des derniers Sages, selon laquelle on peut échanger, à titre individuelle, le rite ashkénaze contre le rite séfarade, mais non l’inverse. Vous savez aussi que, selon le récit du Tséma’h Tsédek, son grand-père, l’Admour Hazaken, avant d’éditer son Sidour, en choisit le texte parmi soixante Sidourim différents(3). Ce rituel est donc la plus fine farine, par rapport à de nombreux autres. En effet, une certaine prière peut inclure en elle toutes les portes de la prière à la fois, comme le souligne l’introduction du Chaar Ha Collel, dans le Sidour.

Par ailleurs, cette question doit être réglée par le Rav de la synagogue et je lui écris donc, à ce sujet(4). Néanmoins, je vous réponds également, sur ce point, car vous avez posé le problème, dans votre lettre. Vous vous concerterez avec le Rav et puisse D.ieu faire que toutes vos prières soient exaucées, au sein des prières d’Israël.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Le Rav H. A. Weil, de Toronto. Voir, à son sujet, la lettre n°4915.
(2) Voir, à ce sujet, les lettres n°4845 et 5635.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°4350.
(4) Voir la lettre suivante.