Lettre n° 5712

Par la grâce de D.ieu,
6 Elloul 5717,
Brooklyn,

Je te salue et te bénis,

Je fais réponse à ta lettre, dans laquelle tu me demandes de t’expliquer pourquoi il est important de lire le Tanya chaque jour, alors qu’en revanche, tu comprends bien l’importance des études du ‘Houmach et des Tehilim. La réponse à cette question, dans la mesure où elle peut être donnée par écrit, est la suivante.

Tu sais sans doute qu’il existe une partie révélée de la Torah et sa dimension cachée, laquelle est également qualifiée de profonde. Selon les termes du saint Zohar, il s’agit du corps de la Torah et de son âme. Et, il en est de même pour chaque homme, en particulier pour un Juif, dont l’âme possède un aspect révélé et une face cachée, qui sont le “ corps de l’âme ” et “ l’âme de l’âme ”. On peut l’établir encore plus clairement par le fait que, plus une idée tient à cœur et plus l’on en parle avec flamme. Il n’en est pas de même pour ce que l’on fait dans le but de s’acquitter d’une obligation, que l’on peut, certes, mettre en pratique avec vivacité, mais qui n’en reste pas moins une obligation.

Un homme souhaite obtenir la bénédiction de D.ieu en ce qui le concerne, au quotidien. Pour cela, la sainte Torah dit : “ Si vous marchez dans Mes Décrets ” et Rachi précise que ces mots s’appliquent à l’étude de la Torah. On désire, bien entendu, que ces bénédictions soient les plus abondantes possibles. Il faut, en conséquence, étudier un minimum de Torah, de sa partie révélée comme de son enseignement caché et profond. Il s’agit bien ici de minimum et celui-ci a été recherché, en l’occurrence, à la fois dans la partie révélée de la Torah et dans sa dimension profonde, telle qu’elle peut être perçue par celui qui est au début de l’étude. Pour la partie révélée, il s’agit du ‘Houmach et, pour la dimension profonde, du Tanya.

Bien évidemment, le ‘Houmach n’est pas étudié de la même façon par un enfant, un débutant ou par un grand érudit. Il peut être compris au sens le plus simple, à une dimension plus profonde, ou même encore plus profonde. Il est clair qu’il en va de même pour le Tanya. J’espère que tu montreras la présente au guide spirituel, qui t’enseigne la ‘Hassidout. Celui-ci pourra développer ces explications, ce qu’il serait trop long de faire par écrit. L’essentiel est qu’un jeune homme, élève de Yechiva, doit avoir conscience de la nécessité d’étudier avec élan et ardeur, d’accomplir les Mitsvot de la meilleure façon, sans rechercher des questions. Même s’il est des pratiques qui, pour l’heure, ne lui sont pas parfaitement claires, il doit, malgré cela, les accomplir. Le moment venu, quand il aura étudié de la manière qui convient, il le comprendra et en saisira le sens. Que D.ieu t’accorde la réussite.

Avec ma bénédiction, afin que tu sois inscrit et scellé pour une bonne année,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,