Par la grâce de D.ieu,
13 Elloul 5717,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Yaakov Yossef(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 3 Elloul, dans laquelle vous me dites que vous avez été accepté comme officiant, à la synagogue. Comme le veut une ancienne coutume juive, vous y prononcerez des paroles d’encouragement, pendant les dix jours de Techouva.
Il est clair que vous avez bien fait. Il y aura sûrement là une dizaine d’hommes respectant le Chabbat ou peut-être plus. Vous vous efforcerez de multiplier leur nombre, en disant des mots d’encouragement, de manière officielle, à Roch Hachana, puis à tout moment par la suite, chaque fois que l’occasion s’en présentera. En effet, il s’agit bien des dix jours de Techouva, de jours et de nuits à propos desquels il est dit : “ Recherchez l’Eternel, quand on peut Le trouver ”, lorsque l’étincelle est proche du luminaire.
De quoi parler ? L’objectif doit être conforme à l’affirmation de la Michna selon laquelle “ l’acte est essentiel ”. La manière d’expliquer tout cela dépend des membres de cette communauté et de leur tournure d’esprit. Mais, il faut avant tout expliquer que tel est le bien, non seulement spirituel mais aussi matériel, même si, parfois, on a du mal à le comprendre logiquement. De fait, il est naturel qu’un intellect limité ne puisse saisir ce qui est infini. Cela est beaucoup plus inconcevable qu’un “ éléphant qui traverse le chas d’une aiguille ”(2).
Vous me dites que quelqu’un est venu solliciter la miséricorde pour ses proches et vous me demandez ce que vous devez faire pour lui.
En de tels cas, il est bon de souligner que l’on doit raffermir sa crainte de D.ieu. Vous maintiendrez donc cette manière d’agir, à l’avenir. Vous proposerez à ces personnes que leur nom soit mentionné près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Leur ajout à la pratique de la Torah et des Mitsvot servira de canal et de réceptacle pour que cette prière soit exaucée. En un moment propice, je citerai ceux que vous mentionnez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela.
A l’occasion de la nouvelle année, qui approche, pour nous et pour tout Israël, pour le bien et pour la bénédiction, je vous adresse, par la présente, à vous et à tous les vôtres, ma bénédiction afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne et douce année, matériellement et spirituellement.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Y. Y. Gurkov, de Londres. Voir, à son sujet, la lettre n°4681.
(2) Selon l’expression de la Guemara pour définir ce qui est impossible, y compris au cours d’un rêve.