Lettre n° 580

Par la grâce de D.ieu,
10 Nissan 5710,

Au distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu,
le Rav I.(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous trouverez ci-joint le fascicule édité à l’occasion de la fête de Pessa’h. Vous le mettrez sans doute à la disposition du plus grand nombre et de chacun, c'est-à-dire non seulement de vous-même, mais aussi de votre prochain.

Nos maîtres, en général et le chef de notre génération, mon beau-père, le Rabbi, en particulier, nous ont montré la nécessité de rechercher, par toutes nos forces, le bien matériel et spirituel de l’autre.

Cet enseignement est donc bien clair. Car, nul ne sait qui sera jugé apte et tous sont bons. Chaque âme juive constitue, par elle-même, un monde entier et la causerie imprimée dans ce fascicule et reproduite dans son introduction, établit que "chaque individu est considéré comme un grand nombre", car il a le pouvoir de former et de vivifier le plus grand nombre.

Ainsi, il pourrait y avoir, parmi vos disciples, quelqu’un qui s’isole et reste indépendant(2), ne faisant ainsi que donner libre cours à sa nature, qu’il n’a pas modifiée. Et qui sait ce que sera sa situation demain ou plus tard? Bien plus, nos Sages disent, dans le Yerouchalmi Ketouvot 1, 2, qu’une décision de la Torah modifie la nature du monde.

Celui qui se trouve seul doit donc se rendre dans l’endroit de Rabbi, c'est-à-dire là où la Hala’ha est tranchée selon son avis. Il peut, de cette façon, agir et vivifier tout son entourage.

L’effort investi en lui apportera des fruits considérables, jusqu’à la fin du monde, conçu pour voiler le Divin.

Puisse D.ieu faire que, très prochainement, nous assistions à l’accomplissement de la promesse selon laquelle "comme aux jours de ta sortie d’Egypte (des limites, des barrières et des voiles), Je te montrerai des merveilles".

En vous souhaitant une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,

M. Schneerson,

* * *

Je vous joins la copie d’une lettre que j’ai adressée à quelqu’un.

J’ai bien reçu vos deux lettres et je vous remercie pour la bonne nouvelle selon laquelle les temps fixés pour l’étude ont été respectés. A n’en pas douter, vous redoublerez d’ardeur, à l’avenir.

Notes

(1) Cette lettre fut adressée à plusieurs personnes. Certaines la reçurent datée de "E’had Adar", mot dont la valeur numérique est 13. Voir, à ce propos, la lettre n°481.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°577.