Par la grâce de D.ieu,
1er jour de Roch ‘Hodech Mar’hechvan
5718, Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption particulièrement longue, j’ai reçu votre lettre de ce lundi, dans laquelle vous me parlez des élévations et des chutes que vous avez traversées, au cours de l’année qui vient de s’écouler, de même que l’effet que tout cela a eu sur vous. Pour différentes raisons, vous n’en avez parlé à personne.
Je suis surpris de tout cela, car vous avez sûrement étudié le saint Tanya de nombreuses fois. Or, cet ouvrage établit clairement à quel point il faut totalement exclure le découragement. Vous consulterez ses explications avec précision. En conséquence, je ne développerai pas de long commentaire, puisque tout cela est bien évident. Vous trouverez aussi, dans le Tanya, le moyen de remédier à cette situation. Vous y verrez que cette réparation doit être progressive, qu’il ne peut s’agir d’un bond en avant.
Je m’étonne, tout autant, du second point(1). En effet, dans un proverbe bien connu(2), l’Admour Haémtsahi nous a fait savoir que, lorsque deux Juifs échangent sur une idée de la Torah et des Mitsvot, que celle-ci relève de l’Injonction : “ Fais le bien ” ou de : “ Ecarte-toi du mal ”, ils liguent deux âmes divines contre une seule âme naturelle. Vous comprenez bien ce qui en découle. Vous avez le mérite d’être devenu un élève de la Yechiva Tom’heï Temimim. Or, nos saints maîtres ont fait don d’eux-mêmes pour la fondation de cette institution, pour sa direction et son esprit. Et, les propos des Justes sont immuables. Vous recevez donc l’aide de D.ieu la plus considérable.
Mais, il faut, pour cela, que l’élève fasse tout ce qui est son pouvoir, d’une manière positive, qu’il écarte tous les comportements négatifs, ce qui inclut, bien évidemment, le découragement et la tristesse. De la sorte, la réussite sera bien au-delà de ce que vous escomptez. Le mérite de vos actions dont la finalité est le rapprochement des cœurs juifs de notre Père Qui se trouve dans les cieux multipliera cette réussite, “ mesure pour mesure ”(3), y compris pour ce qui vous concerne personnellement.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Du fait de n’en avoir parlé à personne.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°5581.
(3) A la manière de l’effort investi.