Lettre n° 5818

Par la grâce de D.ieu,
3 Mar’hechvan 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 28 Tichri, dans laquelle vous me décrivez brièvement ce mois de Tichri, qui vient de s’écouler. Je suis surpris de constater que vous dépassez, en concision, la présentation la plus résumée. Puisse D.ieu faire que vous complétiez tout cela, à la prochaine occasion et qu’à l’avenir, vous m’écriviez avec tout le détail nécessaire.

Vous me dites que vous manquez d’entrain pour l’étude de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout. Ceci implique deux points :

A) Comme vous le savez, la causerie de Sim’hat Torah 5690(1), au paragraphe 21, dit : “ Qu’attends-tu de moi ? Sois donc exigeant envers toi-même ! ”(2). Bien entendu, cette réponse n’a pas pour but de vous repousser, ce qu’à D.ieu ne plaise, ni de proclamer : “ J’ai sauvé ma propre personne ”. Il s’agit, tout au contraire, de vous insuffler la force nécessaire. En effet, vous connaissez l’image, énoncée par le Baal Chem Tov, des habitants d’une ville qui s’en remettaient à un homme fort pour assurer leur sécurité. Par la suite, ils s’aperçurent qu’ils ne pouvaient pas lui faire confiance et, dès lors, ils se découvrirent personnellement des forces immenses et considérables. Il en est donc de même pour ce qui vous concerne.

B) Bien plus, il en est inéluctablement ainsi, du fait d’un second point, qui est reproduit par le Hayom Yom, à la date du 23 Sivan et qui est le suivant. Chaque réflexion qui bloque l’action concrète a pour origine un lieu qui n’est pas pur. Il est donc bien évident que ce qui va à l’encontre de cette réflexion, conformément au verset : “ Un peuple se renforce contre l’autre ”, provient effectivement du bien véritable.

Il est dommage que vous perdiez du temps à méditer à tout cela, ce qui, en outre, vous empêche de diffuser les sources(3). Selon le dicton de notre maître, “ il(4) se tient derrière notre mur ”. Dans quelques instants, viendront des jours en lesquels, d’après l’expression de mon beau-père, le Rabbi, “ on se saisira par la tête quand on prendra conscience que l’on a laissé échapper un temps précieux, durant lequel on aurait pu multiplier les accomplissements ”(5). C’est une évidence.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles et en saluant tous ceux qui reçoivent votre influence,

Notes

(1) 1939, du précédent Rabbi.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°4514.
(3) De la ‘Hassidout, à l’extérieur.
(4) Le Machia’h.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°5025.