Lettre n° 5821

Par la grâce de D.ieu,
3 Mar’hechvan 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 27 Tichri et puisse D.ieu, dans Son immense miséricorde, bénir cette année, afin que se réalisent les bons vœux, spirituels et matériels, formulés par les Juifs, les uns envers les autres.

Vous m’indiquez pour quelle raison vous avez écarté cette proposition(1) et pourquoi l’autre domaine est délaissé. Il me semble vous avoir déjà écrit que, conformément à la décision de notre sainte Torah, celui qui se trouve réellement en cas de force majeure ne peut cependant pas être considéré comme s’il avait réalisé cette action. A qui serviront donc toutes les explications et toutes les justifications ? L’action concrète est nécessaire !

Bien plus, l’intellect de l’homme, y compris celui du Juste parfait, qui n’a pas d’intérêt personnel, est toujours suspecté de se plier à la volonté. C’est pour cela que la corruption émanant de l’amour-propre, falsifie même les propos des Justes(2). Le critère est donc le suivant, comme le rapporte le Hayom Yom, à la date du 23 Sivan. Si la réflexion a pour effet d’empêcher une bonne action, elle n’émane pas du bien véritable. En revanche, une action, pour ce qui vous concerne, est effectivement le bien véritable, “ bon pour les cieux et bon pour les créatures ”, car “ Il a créé le monde pour qu’il soit habitable ”(3).

Puisse D.ieu vous accorder une année de réussite en vos réalisations communautaires et en vos préoccupations personnelles, en particulier pour le point essentiel, qui vous apportera le calme et l’intégrité, comme le précisent nos Sages, un bon parti, à la fois matériellement et spirituellement.

Notes

(1) De fiançailles.
(2) Le Rabbi note en bas de page : “ Et, l’on en cite pour preuve l’attitude du grand Prêtre, du fait du froid, comme l’explique le traité Sanhédrin 18b ”.
(3) Ce qui est possible quand on se marie et que l’on a des enfants.