Par la grâce de D.ieu,
22 Mar’hechvan 5718,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 16 Mar’hechvan, avec ce qu’elle contenait. Votre demande de bénédiction sera lue, en un moment propice, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles de son contenu. Par ailleurs, je vous remercie beaucoup pour votre précieux cadeau, une lettre de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Vous m’interrogez également sur vos enfants. Or, à chacun revient une Mitsva qu’il doit respecter plus scrupuleusement que les autres et que la divine Providence lui permet de déterminer. En outre, pour ce qui vous concerne, vous vous consacrez à l’éducation au sein de la Yechiva Tom’heï Temimim. A ceci s’ajoute un autre point, qui est essentiel. Le Saint béni soit-Il agit “ mesure pour mesure ” et, en assurant l’éducation de Ses enfants, on renforce l’éducation des siens propres. C’est une évidence. Et, ce renforcement de l’éducation ne s’adresse pas uniquement aux élèves se trouvant dans les classes. Il prend également la forme d’un effort pour multiplier leur nombre, pour inscrire de nouveaux élèves dans d’autres classes, à l’encontre de ce que vous disiez dans l’une de vos précédentes lettres, dans laquelle vous considériez que ceci n’est pas votre affaire.
Vous évoquez votre nomination pour recouvrer le Maamad(1). Cette décision doit être prise par les ‘Hassidim se trouvant sur place, car elle dépend des conditions locales. Du reste, celui que l’on désire nommer n’est pas objectif, sur son propre compte. Il peut donc faire un écart à droite ou à gauche. En conséquence, il ne peut s’en remettre à sa seule décision, mais doit faire confiance aux ‘Hassidim qui l’entourent et se conformer à leur décision.
Vous me demandez s’il convient de s’abstenir de parler de…(2). Vous ne précisez pas quel intérêt aurait une telle parole, même si elle porte sur la personne la plus basse. Vous citez l’exemple de quelqu’un qui a effectivement adopté une telle attitude. Mais, vous connaissez le principe, retenu par la Hala’ha, selon lequel on ne peut donner un enseignement quand on n’en connaît pas la raison, surtout quand l’aspect négatif des choses apparaît clairement et d’une manière certaine. Une profonde réflexion est donc nécessaire pour découvrir également un aspect positif, que l’on peut atteindre uniquement de cette manière. En outre, à notre époque et dans votre entourage, il convient, en ces jours, de diffuser les sources(3) à l’extérieur. Or, non seulement de telles paroles n’aident pas à y parvenir, mais, bien plus, elles constituent un obstacle et même un obstacle sévère.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
J’ai reçu, en son temps, votre compte-rendu d’activité du 27 Nissan au 10 Elloul.
Notes
(1) La collecte mise à la disposition du Rabbi, dont il assure lui-même la distribution. Le destinataire de cette lettre demandait au Rabbi s’il devait accepter d’en être lui-même le collecteur.
(2) Ceux qui marquent leur opposition à la ‘Hassidout.
(3) De la ‘Hassidout.