Lettre n° 5872

Par la grâce de D.ieu,
26 Mar’hechvan 5718,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et assume
une mission sacrée, le Rav Chmouel Eléazar(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à vos deux lettres, dans lesquelles vous me décrivez brièvement vos actions ayant l’objet le plus élevé, la diffusion des sources(2) à l’extérieur. Ceci s’ajoute à ce que vous accomplissez dans la classe préparatoire de la Yechiva Torat Emet.

Puisse D.ieu faire que vous intensifiez, en la matière, votre investissement sacré. Selon l’expression bien connue, “ on connaît l’élévation, dans le domaine de la sainteté ”. Mais, en la matière, on peut distinguer différents stades. Il faut donc rechercher la plus large proportion, comme l’expliquent nos Sages. Car, il ne suffit pas d’agir. Il faut encore que cette action soit conforme à ce qu’elle doit être. Le simple fait de demander qu’il en soit ainsi apporte la preuve que la possibilité d’y parvenir a été accordée. Tout ne dépend que de la volonté.

Nous approchons de Kislev(3), mois de la délivrance, celle de toutes les personnes qui ont eu le mérite de goûter à l’enseignement de la ‘Hassidout et à tout ce qui la concerne, conformément au dicton de nos saints maîtres selon lequel le 19 Kislev est le Roch Hachana de l’étude de la ‘Hassidout et des voies ‘hassidiques.

L’Admour Hazaken et son fils, l’Admour Haémtsahi soulignent que l’on parle de tête et non de début de l’année. En effet, la tête inclut en elle la vitalité de tous les membres du corps. De même, le Roch Hachana porte en lui tous les jours de l’année. La période qui le précède doit le préparer et c’est de cette façon que l’on peut obtenir la bénédiction. Car, nos Sages nous ont fait savoir qu’en pratiquant, pour Lui, une ouverture comme une pointe d’aiguille, on en obtient une comparable au portique du Sanctuaire. Et, il s’agit, en l’occurrence, précisément du Sanctuaire, lequel se distinguait, non seulement par sa taille, mais aussi par le fait qu’il était ouvert en permanence. En effet, il n’y avait pas de portes pour le fermer.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

M. Schneerson,

Vous évoquez la coutume d’interrompre le marié qui récite un commentaire de la Torah ou un discours ‘hassidique(4). Cet usage a, vraisemblablement, été introduit pour ne pas infliger un affront à celui qui n’est pas en mesure de le réciter. Vous connaissez la réponse de mon beau-père, le Rabbi, à ce sujet. Le marié doit réciter intégralement le discours ‘hassidique, puis le recommencer et c’est alors qu’on l’interrompra.

Vous faites également référence à l’âge de l’éducation. Vous consulterez, à ce sujet, les lois de l’étude de la Torah de l’Admour Hazaken, chapitre 1, paragraphe 6, qui disent : “ de seize ans à vingt quatre ans ” !

Notes

(1) Le Rav C. E. Halpern, de Jérusalem. Voir, à son sujet, la lettre n°5484.
(2) De la ‘Hassidout.
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°5882.
(4) Ceci fait suite à la lettre n°5726. A ce sujet, voir également les lettres n°5779 et 6007.