Lettre n° 6193

Par la grâce de D.ieu,
24 Nissan 5718,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Yaakov Meïr(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre, qui n’était pas datée et dans laquelle vous m’indiquez les points suivants :

A) Si quelqu’un réside en Erets Israël et se rend à l’étranger, avec les membres de sa famille, quel est son statut par rapport au second jour de la fête, célébré en exil ? Notre usage concret(2), qui est, en outre, une évidence, consiste à adopter la pratique de l’endroit dans lequel on parvient, surtout si l’on est accompagné par les membres de sa famille. Il en est de même pour celui qui, résidant en diaspora, se rendrait en Terre Sainte, avec les membres de sa famille. Bien entendu, il en est ainsi également pour celui qui a l’intention de retourner vers son endroit d’origine, au bout d’un certain temps. Il est clair que, s’il s’installe dans le nouvel endroit, aucune question ne se pose(3).

B) Dans quel ordre les débutants doivent-ils étudier le Tanya. ? Je n’ai pas reçu d’instruction précise, à ce sujet. Néanmoins, il me semble, et c’est ce que je réponds à ceux qui m’interrogent, que l’on commence par Iguéret Ha Techouva(4), puis l’on apprend Chaar Ha I’houd Ve Ha Emouna, ensuite la première partie(5) et enfin Iguéret Ha Kodech. De fait, les ‘Hassidim racontent qu’il fut d’abord envisagé de placer Chaar Ha I’houd Ve Ha Emouna avant Séfer Chel Beïnonim(5) et l’on en cite pour preuve le fait qu’il est dit, dans l’introduction de Chaar Ha I’houd : “ comme on l’expliquera ”, à propos de ce qui est expliqué au préalable, dans Séfer Chel Beïnonim.

Je suis surpris que vous ne me disiez rien de vos efforts pour diffuser les sources de la ‘Hassidout, jusqu’à ce qu’elles parviennent à l’extérieur. Il me semble vous avoir écrit plusieurs fois que c’est là le besoin et la nécessité du moment, comme l’expliquent les écrits du Ari Zal et, en particulier, son principal disciple, Rabbi ‘Haïm Vital, dans son introduction à Chaar Ha Hakdamot, en des termes effroyables et merveilleux à la fois. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Le Rav Y. M. Zohar, de Tel Aviv. Voir, à son sujet, la lettre n°5146.
(2) Voir, à ce sujet, les lettres n°973, 2029, 2089, 3348 et 3773.
(3) On adopte alors la coutume de l’endroit dans lequel on s’installe.
(4) Voir, à ce sujet, la lettre n°5146, adressée à la même personne.
(5) Likouteï Amarim.