Lettre n° 6222

Par la grâce de D.ieu,
5 Iyar 5718,
Brooklyn,

A monsieur Moché Yeari(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du deuxième jour d’Iyar et j’y ai pris connaissance, avec plaisir, de votre joie et de celle des membres de votre famille, à l’occasion de la Bar Mitsva de votre fils Yossef, auquel D.ieu accordera longue vie. Puisse D.ieu faire qu’il accepte le joug de la Torah, celui des Mitsvot et, comme fondement à tout cela, celui de la Royauté céleste. Nos Sages soulignent qu’une démarche, menée dans cet ordre, est pérenne, car, selon les termes de la Michna, “ on acceptera d’abord la joug de la Royauté céleste, puis celui des Mitsvot ”. Or, la formulation de la Michna est particulièrement précise et elle souligne, en l’occurrence, que l’on pratique les Mitsvot comme si l’on portait un joug(2). De fait, les enfants d’Israël reçurent la Torah, la première fois(3), en proclamant : “ Nous ferons et (ensuite) nous comprendrons ”. Malgré cela, on n’a aucune certitude(4) tant que l’on ne met pas en avant le joug de la Royauté divine, c'est-à-dire tant que l’on ne se soumet pas globalement, comme un serviteur devant son roi, d’une manière évidente, avec une soumission pleine et entière. En pareil cas, l'acceptation de la Royauté de D.ieu peut se maintenir en chaque détail particulier, en chaque Mitsva spécifique.

La divine Providence vous a accordé le mérite d’une vie au cours de laquelle vous exercez une influence sur l’éducation des jeunes. Le sort de dizaines, de centaines d’entre eux se trouve entre vos mains. Vous devez donc les guider sur le chemin de la bonté et de la droiture, sur la voie royale, celle du Roi, Roi des rois, le Saint béni soit-Il, telle qu’Il nous l’a enseignée dans notre Torah, Torah de vérité et Torah de vie. Le Saint béni soit-Il agit “ mesure pour mesure ”(5), mais en proportion largement accrue. Il vous accordera donc Sa récompense positive et vous concevrez de cet enfant, de même que votre épouse et toute la famille, beaucoup de satisfaction véritable, une satisfaction juive traditionnelle. Je vous adresse mes respects et ma bénédiction de Mazal Tov, à l’occasion de la Bar Mitsva, de même que ma bénédiction de réussite pour votre propre service de D.ieu, concordant avec celui de tous les fils et filles d’Israël et rapprochant, au quotidien, leur cœur de notre Père Qui se trouve dans les cieux. Dans l’attente de vos bonnes nouvelles,

Notes

(1) Voir, à son sujet, la lettre n°5802.
(2) Par soumission.
(3) Puisque le don de la Torah est permanent, ainsi qu’il est dit : “ Béni sois-Tu, Eternel, Qui donne la Torah ”, au présent.
(4) Que l’on a réellement reçu la Torah.
(5) De la manière dont on agi envers Lui.