Par la grâce de D.ieu,
8 Iyar 5718,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Nous sommes dans la période de l’Omer et la ‘Hassidout souligne(1) qu’on ne le compte par des nombres ordinaux, “ c’est aujourd’hui le premier jour ”, “ le second jour ”, mais bien par des nombres cardinaux, “ un jour ”, “ deux jours ”, ce qui veut dire que le service de D.ieu de la veille, même s’il a atteint la plénitude, accède désormais à une dimension supplémentaire, par rapport à ce qui a été accompli.
Puisse D.ieu faire que chacun d’entre nous, au sein de tout Israël prenne conscience du fait que ceci le concerne personnellement et ne s’applique pas uniquement aux autres. Et, cette exigence est telle la faux pour la moisson(2). Selon les termes du Likouteï Torah, à la Parchat Bamidbar, page 15d, “ au sein du corps, les sentiments innés sont naturellement forts. Il faut donc les plier et les recourber, en écarter le mal, puis le transformer, lever la faux contre eux, les couper, les faire disparaître et les conduire au néant, jusqu’à ce qu’ils se soumettent et s’incluent dans les bons sentiments ”. Vous consulterez ce texte. Et, cette explication est donnée à l’intérieur d’un discours qui explique, au préalable, le don de la Torah, les dix Commandements, tout ce que nous avons reçu directement de D.ieu. Vous verrez également ces commentaires.
Pour autant, “ notre héritage est beau ” et cette forme du service de D.ieu est, à l’heure actuelle, plus aisée à assumer qu’elle le fut la première fois. Ceci peut être rapproché de l’explication selon laquelle la Matsa que nous mangeons, après le don de la Torah, pendant la première moitié de la nuit(3) est plus élevée que celle qui fut consommée, au même moment, avant la révélation du Sinaï. On peut appliquer la même comparaison à la période qui précéda le dévoilement de la ‘Hassidout et à celle qui la suivit, pour en conclure comment l’on peut transformer et élever ses sentiments, grâce aux voies ‘hassidiques.
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°6268.
(2) Elle exige une action concrète, une lutte et un effort.
(3) Du Séder de Pessa’h.