Par la grâce de D.ieu,
9 Iyar 5718,
Brooklyn,
A mon proche parent, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et
se consacre aux besoins communautaires, le Rav Issar(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 5 Iyar, dans laquelle vous me parlez de la Bar Mitsva de votre fils Mena’hem Mendel, qui a lieu à la veille de Roch Hachana. Vous me demandez quand doit-il commencer à porter les Tefillin. Je suis surpris par cette question, après qu’ait été diffusée l’instruction suivante de mon beau-père, le Rabbi, imprimée dans le Hayom Yom, à la date du 2 Mena’hem Av : “ Un enseignement s’applique à tous : on commence à mettre les Tefillin deux mois(2) avant la Bar Mitsva, d’abord sans bénédiction, puis, à l’issue de quelques semaines, en la récitant ”.
Vous me demandez si le repas de Mitsva peut avoir lieu à l’issue du Chabbat. C’est, bien entendu, le cas, puisque l’on devient Bar Mitsva au premier instant qui suit ses treize ans. C’est, en outre, une des raisons pour lesquelles le Talmud commence par : “ A partir de quand lit-on le Chema du soir ? ”, ce qui est bien la première Mitsva incombant à un Juif quand il devient un homme(3).
S’agissant de la montée à la Torah, vous connaissez la causerie du 25 Chevat 5696(4), soulignant l’importance de celle qui a lieu pendant la prière de Min’ha du Chabbat. Pour autant, il est clair qu’il ne faut pas la repousser jusqu’au Chabbat suivant la Bar Mitsva, ce qu’à D.ieu ne plaise. Il sera donc appelé à la Torah pendant Roch Hachana. Et, l’enseignement précédemment cité montre que la pratique courante, selon laquelle le Bar Mitsva est appelé pour la lecture de la Haftara, n’est pas fondée. On peut penser qu’en différentes communautés, on a adopté cet usage parce que l’on ne fait pas confiance aux parents et qu’on ne sait pas si la Bar Mitsva est célébrée en son temps ou bien si elle est anticipée. C’est pour cela que l’on fait le choix de la Haftara. Pour autant, on ne pratique pas ainsi, comme on l’a dit. En outre, dans différents endroits, la Haftara de Roch Hachana est donnée au Rav et il n’y a pas lieu de changer cette pratique. Comme cela a été dit en pareil cas et dans des situations similaires, il montera également à la Torah le Chabbat suivant, pendant la prière de Min’ha. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav I. Klubgant, de Melbourne, Australie.
(2) Voir aussi, à ce sujet, la lettre n°6082.
(3) A l’âge de treize ans.
(4) 1936, du précédent Rabbi.