Lettre n° 6238

Par la grâce de D.ieu,
11 Iyar 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Depuis quelques temps, je n’ai reçu aucune lettre de vous, bien que, de manière indirecte, je demande des nouvelles à vos amis et je les obtiens. Sans doute me donnerez-vous donc personnellement de vos bonnes nouvelles. Je vous dis cela parce que, bien souvent, on n’écrit pas par manque de perfection de sa joie et de son enthousiasme, qui sont des éléments nécessaires à l’existence de l’homme. Or, comme on l’a dit plusieurs fois, le Précepte : “ En toutes tes voies, reconnais-Le ” s’applique aux vingt quatre heures de la journée et il en est donc de même pour les paroles du Rambam, à la fin de ses lois du Loulav, selon lesquelles tout doit être accompli avec joie. C’est une évidence.

Bien plus, nous nous trouvons entre Pessa’h, temps de notre liberté et Chavouot, où l’on reçoit joyeusement la Torah. Cette Injonction s’applique donc encore plus clairement. Parfois, on justifie son manque de joie de différentes manières, y compris par des raisonnements qui, non seulement, sont rationnels, mais, en outre, trouvent même leur place dans la logique du domaine de la sainteté. Pour autant, quand on manque de joie, on n’accomplit rien et l’on ne répare rien. Il n’en est pas de même si l’on adopte l’attitude opposée. Selon un proverbe bien connu(1) de mon beau-père, le Rabbi, un soldat partant au front chante, tout d’abord, une marche de victoire, ce qui lui permet d’être vainqueur et d’accroître son succès. En effet, chacun d’entre nous n’est pas seul(2) et tous reçoivent l’aide du Saint béni soit-Il. Il est dit, en outre que “ ils viennent en aide à celui qui désire se purifier ” et l’on précise bien : “ ils viennent ”, au pluriel, car cette aide reçoit de nombreuses formes.

J’espère que, parmi vos activités, figure également la nécessité de vous fiancer, bien entendu de la manière qui convient, c’est-à-dire par des amis qui seront les intermédiaires. Vous prendrez en compte les points essentiels, sans vous soucier de ce qui est totalement accessoire. En adoptant ce critère, on s’aperçoit, bien souvent, que ces éléments accessoires sont également satisfaits. D.ieu fasse que vous me donniez bientôt de bonnes nouvelles de tout cela. Avec ma bénédiction pour vous installer convenablement, avec joie et enthousiasme,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°5100.
(2) Voir, à ce sujet, le Hayom Yom, à la date du 22 Iyar.