Par la grâce de D.ieu,
15 Iyar 5718,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Après un silence particulièrement long, j’ai bien reçu votre lettre de la veille du Chabbat et j’y fais réponse. Il est exact que les ‘Hassidim ont adopté, ces dernières années, l’usage consistant à réciter, à l’occasion d’un mariage, le discours ‘hassidique intitulé : “ Va, mon Bien Aimé ”, qui figure dans les commentaires sur le mariage de 5689(1). En effet, mon beau-père, le Rabbi avait alors précisé, comme cela est imprimé dans plusieurs exemplaires de ce fascicule, que ce discours contient des enseignements de tous nos maîtres, depuis l’Admour Hazaken. Mon beau-père avait même précisé que c’était un moyen de les inviter, afin qu’ils participent au mariage. On peut en conclure qu’il n’y a pas lieu d’écourter ce discours, d’autant que la partie de chacun de nos maîtres n’y est pas délimitée. Si on le raccourcit ou bien si l’on n’en dit qu’une partie, on ne peut donc pas déterminer ce qui manquera, mais, en tout état de cause, il y aura bien un manque.
Dans certains endroits, on a l’habitude d’interrompre le discours en son milieu. De façon générale, il a déjà été dit qu’il y a lieu de supprimer un tel usage, qui contrevient à l’honneur dû à la Torah, même si l’on peut lui accorder des circonstances atténuantes en considérant qu’il s’agit de ne pas humilier celui qui n’en est pas capable(2). Mais, on a déjà rencontré une telle situation(3) en Pologne et mon beau-père, le Rabbi, a précisé que, si l’on voulait respecter cet usage, il fallait, tout d’abord, réciter l’intégralité du discours, puis le recommencer et, alors seulement, être interrompu.
Sans doute étudierez-vous, suffisamment tôt, les lois qui sont nécessaires pour se préparer à la vie d’homme marié. Pour différentes raisons, qui sont bien évidentes, cette étude doit être menée avec quelqu’un. J’ai appris avec plaisir, par votre lettre, que votre fiancée fait bonne impression à tous ceux qui la voient. De fait, nos Sages disent que “ celui qui est apprécié par les créatures l’est également par D.ieu ”. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
N. B. : Vous gardez sûrement les études du ‘Houmach, des Tehilim et du Tanya, qui sont bien connues. En outre, vous avez un temps fixé pour l’étude de la partie révélée de la Torah et la ‘Hassidout, surtout en ces mois, alors que vous vous apprêtez à bâtir un édifice éternel. Quiconque multiplie tout cela est digne d’éloge.
Notes
(1) 1928, prononcé par le précédent Rabbi à l’occasion du mariage du Rabbi.
(2) Ne parvient pas à réciter par cœur ce discours ‘hassidique.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°5779.