Lettre n° 6271

Par la grâce de D.ieu,
24 Iyar 5718,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux
comportements vertueux et aux multiples accomplissements,
le Rav Lévi(1) Chlita,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, avec plaisir, votre lettre m’annonçant la fête de Mitsva qui est organisée par l’association pour le Talmud et la Michna, à l’occasion de la conclusion de l’étude de la Michna et de son début. Puisse D.ieu faire que vous redoubliez d’ardeur pour notre sainte Torah, Torah de vie, expression qui ne doit pas être départie de son sens simple, puisque nous vivons dans ce monde, bien qu’il soit matériel et grossier, que vous ayez une existence conforme aux enseignements de la Torah. Et, c’est à ce propos qu’il est dit : “ Vous êtes attachés à l’Eternel votre D.ieu, tous vivants aujourd’hui ”.

La conclusion de la Michna fait allusion à cela : “ Le Saint béni soit-Il ne trouva pas d’autre réceptacle contenant la bénédiction pour Israël que la paix ” entre l’âme et le corps et, au sein même de l’âme, entre l’âme animale et “ la seconde âme d’Israël ”(2), l’âme divine, comme l’explique longuement le saint Tanya. Dès lors, la paix et l’unité se révèlent également dans le monde.

On trouve, au début de la Michna, une allusion à tout cela : “ A partir de quand lit-on le Chema Israël du soir ? ”. Ainsi, même s’il fait obscur dans le monde, les Juifs disent : “ Ecoute… l’Eternel est Un ” et nos Sages expliquent : “ Ne lis pas : ‘il appela’(3), mais ‘il fit appeler’ ”(4). On peut ainsi “ proclamer Sa Royauté en haut, en bas et aux quatre points cardinaux. Le mot “ Un ” fait allusion à l’unité dans l’espace et il en est de même pour l’unité dans le temps, introduit par le Nom de D.ieu, Avaya, contraction de Haya, Hové, Ihyé, “ Il a été, Il est, Il sera ”. Car, telle est la signification de ce Nom, comme le tranche la Hala’ha dans le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 5. Je vous adresse mes respects et je salue les participants à l’étude de la Michna. Selon les termes de notre maître, mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, je vous donne ma bénédiction pour recevoir prochainement(5) la Torah avec joie et profondeur.

Notes

(1) Le Rav L. Bilitski, de Brooklyn.
(2) Selon les termes du début du second chapitre du Tanya.
(3) Le verbe Likro, en Hébreu, signifie à la fois lire et appeler.
(4) Avraham fit appeler le Nom de D.ieu par tous les passants.
(5) Lors de la fête de Chavouot.