Par la grâce de D.ieu,
29 Iyar 5718,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Vous me dites que l’un de vos élèves souhaite fréquenter une école dans laquelle on se consacre aux études sacrées. Vous me demandez si vous devez lui venir en aide ou bien ne pas intervenir, en la matière. Je suis surpris que vous soyez dans le doute et que vous posiez une telle question. Pour tout ce qui concerne l’étude de la Torah, en effet, si l’on ne fait pas tout ce qui est en son pouvoir, si l’on n’agit pas dans toute la mesure du possible, on est considéré comme la négligeant de la manière la plus effroyable. Certes, celui qui ne peut faire autrement s’acquitte de son obligation(1) avec un chapitre le matin et un autre, le soir. A ce propos(2), vous consulterez l’explication de l’Admour Hazaken, montrant qu’il n’y a nullement de contradiction entre ces affirmations.
En conséquence, quiconque a le désire de consacrer une heure de plus à l’étude de notre sainte Torah doit être encouragé, dans toute la mesure du possible, par quiconque en a le pouvoir, surtout s’il s’agit, comme vous l’écrivez, de quelqu’un qui possède des aptitudes ou, selon l’expression de nos Sages, d’un “ élève brillant ”(3). Avec ma bénédiction pour recevoir la Torah avec joie et profondeur,
Quand vous m’avez rendu visite ici, vous m’avez dit que votre conception de l’éducation des élèves, au sein de la Yechiva, est la suivante. Vous leur expliquez que le programme de l’institution qu’ils fréquentent n’est pas le meilleur, mais qu’en fonction de l’éducation qu’ils recevaient auparavant ou bien du désir de leurs parents, ils ne peuvent, pour l’heure, consacrer que quelques heures à l’étude de la Torah, qu’ils devront donc, dès qu’ils le pourront, augmenter leur étude de la Torah au détriment des autres matières. Vous justifiez ainsi que vous ayez envoyé votre propre fils dans une Yechiva de la ville sainte de Jérusalem. Mais, je pense qu’il n’y a, là encore, aucune contradiction avec le fait que votre élève se rende dans une institution où l’on se consacre, toute la journée, aux études sacrées, ce qui va à l’encontre de l’argument qu’on vous a opposé.
Notes
(1) D’étudier la Torah.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Torah Or, Meguilat Esther, page 98c et lois de l’étude de la Torah, chapitre 3, dans le Kountrass A’haron ”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Traité Kiddouchin 29b. Voir le Likouteï Torah, à la fin de la Parchat Vaykra ”.