Par la grâce de D.ieu,
4 Sivan 5718,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Chnéor Zalman(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du jour de la Hilloula de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï(2), avec la liste qui lui était jointe. Je vous remercie d’avoir pris la peine de me la transmettre. Puisse D.ieu faire que vous m’annonciez de bonnes nouvelles, d’un bien véritable, qui n’auront pas pour seul but de me rassurer ou bien de trouver des circonstances atténuantes, bien que ceci soit essentiel également. La Michna explique l’importance d’accorder des circonstances atténuantes et nos Sages disent que “ tu aimeras ton prochain comme toi-même ” est “ un grand principe de la Torah ”. Pour autant, il est bien clair que les bonnes nouvelles sont plus parfaites quand on modifie la réalité, de sorte que ces circonstances atténuantes deviennent inutiles. Comme je vous l’ai dit quand vous étiez ici, vous êtes le “ maître de l’endroit ”(3). Or, nos Sages précisent que Rav était aussi le maître des brigands qui se trouvaient dans les parages, qu’il exerçait donc son influence également sur eux. Combien plus est-ce le cas pour des ‘Hassidim et des élèves de la Yechiva, en lesquels nos maîtres ont investi leurs forces profondes et essentielles. Il en est de même pour ceux qui sont venus par la suite(4), car nos Sages disent : “ En s’approchant de ce qui est gras, on devient soi-même gras ”. Or, s’agissant de “ ce qui est gras ”, on sait que “ l’huile imbibe toute chose ”. C’est une évidence.
Nous nous trouvons dans les jours de préparation à la fête de Chavouot, temps du don de notre Torah, de laquelle il est dit qu’elle était : “ gravée (‘Harout) sur les Tables ” et nos Sages enseignent : “ Ne lis pas ‘Harout, gravée, mais ‘Hérout, liberté ”, car elle libère de tous les tracas. Vous me donnerez donc de bonnes nouvelles, d’un bien véritable, un bien visible et tangible, dans tous les domaines communautaires comme en ce qui vous concerne personnellement. A partir du jour de votre anniversaire, qui approche, vous redoublerez d’ardeur en la matière, pour de longs jours et de bonnes années, qui seront bonnes selon tous les sens du terme(5). Avec ma bénédiction, selon l’expression de mon beau-père, le Rabbi, afin de recevoir la Torah avec joie et de manière profonde,
Notes
(1) Le Rav C. Z. Garelik, Rav de Kfar ‘Habad. Voir, à son sujet, la lettre n°6190.
(2) Lag Baomer.
(3) Le Rav de la ville.
(4) Qui sont devenus des ‘Hassidim par la suite.
(5) Voir, à ce sujet, les lettres n°1960, 2016 et 2050.