Lettre n° 6330

Par la grâce de D.ieu,
23 Sivan 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Après une interruption particulièrement longue, j’ai reçu votre lettre du 9 Sivan et, en un moment propice, je mentionnerai tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que chacun obtienne la satisfaction de ses besoins, conformément à ce que vous écrivez. Vous me dites que vous avez des difficultés à gagner votre vie et qu’une possibilité se présente à vous de vous rendre, pour quelques temps, à l’extérieur d’Erets Israël, où vous serez envoyé par un département religieux. Votre lettre semble indiquer que le salaire que vous recevrez vous permettra non seulement d’assurer vos besoins actuels, mais aussi de rembourser quelques unes des anciennes dettes.

D’après ce que l’on entend, on accorde à ceux qui assument de telles missions la possibilité d’agir, dans le domaine spirituel, en fonction de leur conscience. Si c’est effectivement le cas et si votre épouse accepte le principe de ce voyage, il est bon de vous y intéresser, d’autant que ce voyage vous permettra aussi de gagner votre vie spirituellement, puisqu’il vous sera possible de diffuser le Judaïsme dans l’esprit de la Tradition d’Israël, là où vous vous rendrez.

Vous me faites part de la déception que vous concevez de votre classe, en laquelle vous avez investi tant d’efforts. D’après ce que l’on entend de manière indirecte, il est pourtant certain que vous possédez des capacités dans le domaine de l’éducation et, de deux choses l’une, ou bien vous sous-estimez les résultats que vous obtenez et ne les observez pas tels qu’ils sont réellement, la situation étant meilleure que celle que vous décrivez ou bien vous ne vous servez pas pleinement de vos capacités et c’est à ce propos qu’il est dit : “ Le salut provient des nombreux conseillers ”. En tout état de cause, vous devez vous servir de vos talents pédagogiques et la proposition citée au premier paragraphe consiste sans doute à enseigner dans l’endroit où vous vous rendrez.

Je suis surpris que vous ne me parliez pas des actions que vous menez dans le cadre des jeunes de l’association ‘Habad, car je suis certain que vous le faites. Que D.ieu vous accorde la réussite en la matière, de même qu’à votre épouse. Par ailleurs, vous portez à ma connaissance l’état de votre épouse et D.ieu fasse que sa grossesse se passe bien et qu’elle soit aisée. Qu’elle enfante en son temps et facilement. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,