Par la grâce de D.ieu,
24 Sivan 5718,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Ephraïm(1), le Cho’het,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 20 Sivan et vous trouverez ci-dessous la réponse aux questions que vous y formulez. Je suis surpris que vous n’évoquiez pas le temps que vous fixez pour l’étude de la ‘Hassidout. Sans doute l’avez-vous intensifié depuis votre dernière lettre, car il est une Injonction clairement formulée de connaître l’élévation dans le domaine de la sainteté. Combien plus est-ce le cas pour l’étude de la Torah, puisque, selon les termes du saint Zohar, tome 1, page 12b, il convient de “ le développer ” et vous consulterez le Torah Or, de l’Admour Hazaken, dans le discours ‘hassidique intitulé : “ Qui est comme l’Eternel notre D.ieu ? ” et son commentaire. Sans doute me préciserez-vous tout cela à la prochaine occasion. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles.
S’agissant de vos questions :
A-B) Le Tanya, au chapitre 39 et au début du chapitre 40, de même que le Choul’han Arou’h du même auteur, dans les lois de l’étude de la Torah, chapitre 4, au paragraphe 3, précisent que, quand les forces du mal causent la chute de l’étude de la Torah entreprise par un certain homme, sa Techouva est nécessaire pour la rétablir et l’élever. En pareil cas, il n’est nul besoin d’étudier encore une fois(2). L’objet de la Techouva est effectivement d’apporter l’élévation à ce qui a été fait et aux parcelles de Divinité.
C) Comment Amram contracta-t-il une nouvelle union avec Yo’hébed et pour quelle raison le fit-il ? Il existe, à ce propos, des Midrashim divergents :
1. Myriam avait dit : “ Ton décret est plus dur…(3) ”. Son annulation devait donc également être publique, afin de le faire totalement disparaître et que tous reprennent à leur tour leur épouse, comme le disent le traité Sotta et la Pessikta Rabati, au chapitre 43.
2. Une Injonction divine en ce sens avait été faite à Amram(4), d’une manière discrète, selon le Zohar, tome 2, à la page 19a. Et, les propos du Or Ha ‘Haïm, commentant le verset Bamidbar 3, 39, sont basés sur le saint Zohar, comme il le précise clairement.
Notes
(1) Le Rav E. Greenblatt, de Memphis, Tennessee. Voir, à son sujet, la lettre n°6086.
(2) Le même texte qui, la fois précédente, avait été enfermé dans les forces du mal.
(3) Que celui du Pharaon, qui n’a décrété que la mort des garçons, alors que ta décision porte à la fois sur les garçons et les filles.
(4) De reprendre son épouse.