Lettre n° 6359

Par la grâce de D.ieu,
4 Tamouz 5718,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Après une longue interruption, j’ai reçu votre lettre du 21 Sivan. Vous m’interrogez sur la possibilité de parler pendant la lecture de la Torah. Je suis surpris qu’une telle question doive être adressée sur un autre continent. Et, je suis encore plus étonné que certains négligent ce principe(1), en citant à l’appui différentes preuves, alors que l’on connaît les propos du Rabbi Rachab qui sont, en outre, imprimés dans le recueil de ses lettres(2) et, avant tout, ce que dit le Yaïr Nativ, de mon beau-père, le Rabbi. Je reproduis ici l’explication de son père, le Rabbi Rachab, dont le mérite nous protégera : “ Il est clair que celui qui écoute la lecture de la Torah de la manière qui convient accomplit une Mitsva de D.ieu et, en outre, grâce à l’honneur qui est ainsi fait à la Torah, celle-ci invoque la miséricorde divine pour l’homme et pour les membres de sa famille, spirituellement et matériellement ”. Introduisant son propos, il dit encore : “ On prendra bien garde de ne pas parler et de ne pas discuter pendant la lecture de la Torah ”.

Vous faites référence à la réunion ‘hassidique et à ce qu’il conviendrait de réparer, à ce propos. Il est clair que ce n’est pas le cas. Tout action, petite ou grande, doit être acceptée par soumission, comme un Décret céleste. Le Saint béni soit-Il Lui-même, Créateur de ce monde, fit en sorte qu’une partie de Sa Torah soit accessible par la rationalité. De fait, tout ce qui permet de se lier à son prochain, au sein de tout Israël, doit être logique, surtout pour ce qui concerne ‘Habad. Car, si celui qui passe devant une parfumerie sent une bonne odeur, combien plus en est-il ainsi pour celui qui y passe quelques temps, quelques années, parfois même au péril de sa vie(3). Il peut ainsi s’en pénétrer encore plus profondément. Et, il est à peu près certain que, si les ‘Hassidim âgés expliquaient ces idées et précisaient ce qui est nécessaire, on l’accepterait plus aisément qu’on l’imagine. Car, l’assurance a été donnée que les paroles émanant du cœur pénètrent dans le cœur, d’autant que le mérite de ce qui est public vous vient en aide, en particulier à Kfar ‘Habad qui, comme on l’a maintes fois souligné, doit donner l’exemple d’un village ‘Habad. C’est une évidence. Bien entendu, ces remarques s’appliquent aussi aux enseignements publics qui y sont délivrés. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) Et parlent pendant la lecture de la Torah.
(2) Voir ses Iguerot Kodech, tome 1, lettre n°67.
(3) Comme ce fut le cas en Russie.