Lettre n° 6378

Par la grâce de D.ieu,
8 Tamouz 5718,
Brooklyn

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de l’issue du Chabbat. Vous me posez la question suivante. Dans l’endroit où vous travaillez, on prépare des licenciements, bien que votre tour ne soit pas encore arrivé. Vous me demandez donc si vous devez démissionner afin de recevoir un dédommagement et, de la sorte, payer vos dettes. J’en suis un peu surpris car, d’après ce que l’on entend, quiconque a, en Terre Sainte, un poste depuis quelques années, s’efforce de le conserver et n’est pas attiré par les indemnités. Il est certain que vous ne les perdrez pas, même si elles sont versées plus tard. De fait, vous dites que votre épouse ne souhaite pas que vous fassiez votre métier de l’éducation basée sur les valeurs sacrées. Cela est, bien sûr, étonnant et vous m’en expliquerez sans doute la raison dans votre prochain courrier.

Vous demandez une participation, pour un tiers, aux frais du voyage. Celle-ci vous sera accordée, sans en faire le vœu, mais une telle requête est surprenante, car il semble que la situation financière des jeunes de l’association ‘Habad n’ait pas évolué, depuis plusieurs années. On ne constate aucune évolution positive et peut-être même le contraire est-il vrai. Cela est encore plus étonnant si l’on observe que plusieurs organisations de Terre Sainte, n’ayant a priori aucun appui, ont été capables d’acquérir leur autonomie, y compris dans le domaine financier. Or, à ma grande peine, les jeunes de l’association ‘Habad sont aidés depuis plusieurs années, mais rien ne bouge ! Peut-être est-il possible d’avancer l’élément d’explication suivant. On sait que l’on peut, sans effort, recevoir une partie du financement. Dès lors, pourquoi adopter une autre manière d’agir ? Or, il est clair qu’une telle attitude est totalement injustifiée, pour deux raisons. D’une part, si l’on s’efforçait d’acquérir d’autres moyens, on pourrait élargir largement les actions. En outre, et ceci est essentiel, on peut comprendre que les fonds devant être consacrés aux jeunes de l’association ‘Habad, mais qu’ils auraient pu se procurer par leurs propres moyens, suscitent un manque dans des domaines d’action importants.

Bien entendu, le paragraphe précédent s’adresse à tous les membres des jeunes de l’association ‘Habad, non pas uniquement à Tel Aviv mais aussi dans tous les groupements. Il en est de même pour les femmes et jeunes filles ‘Habad, même si l’on peut accorder les circonstances atténuantes à ces dernières, d’après l’affirmation de nos Sages selon laquelle une femme vertueuse accomplit la volonté de son mari. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

E. Kwint,