Lettre n° 6417

Par la grâce de D.ieu,
25 Tamouz 5718,
Brooklyn,

Aux dirigeants des jeunes de l’association ‘Habad,
groupement de Tel Aviv, que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai appris qu’il y aura, dans deux semaines, en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, une réunion internationale des représentants de la jeunesse juive des différents pays. Il me semble qu’elle commencera le 28/7 à Jérusalem. Il serait bon de vous concerter immédiatement afin de déterminer comment l’on peut en profiter pour ce qui concerne ‘Habad et, avant tout, pour diffuser les sources(1). Je crois vous avoir déjà écrit plusieurs fois que de telles occasions sont un effet de la divine Providence, afin de pouvoir exercer une influence sur plusieurs pays à la fois, sur différentes régions, d’une manière incomparablement plus aisée. En effet, ceux qui doivent recevoir l’élévation se trouvent alors réunis et conduits dans l’endroit où réside celui qui peut leur apporter cette élévation. Ce dernier doit uniquement être éveillé de son sommeil et de sa torpeur, afin d’être en mesure de saisir pleinement cette opportunité.

Ce qui vient d’être dit, à propos du sommeil et de la torpeur, s’explique de la façon suivante. Il y a eu, voici quelques temps, une réunion internationale des chercheurs bibliques et de scientifiques. Bien entendu, chacun d’entre eux aurait été intéressé de connaître l’optique de ‘Habad ou , tout au moins, de recevoir quelques livres, sur ce sujet. Or, il semble que les responsables de ‘Habad, en Terre Sainte, n’aient absolument rien fait, en la matière, qu’ils n’aient nullement saisi cette opportunité. J’ai recherché des circonstances atténuantes à un tel immobilisme, alors qu’aucune réflexion préalable n’est nécessaire pour se rendre compte des possibilités qui sont ainsi offertes. Concrètement, je n’ai trouvé qu’une seule circonstance atténuante : personne n’y a pensé. Et, ceci va, en fait, à l’autre extrême(2). On connaît l’explication du Rabbi Maharach(3) constatant qu’une servante ou une mère peuvent développer les raisonnements les plus profonds, exposés par les Sages de la Michna et de la Guemara, des premières et des dernières générations, alors que ceux-ci semblent ne pas du tout être de leur niveau. L’explication est la suivante. Quand ils sont réellement concernés, la servante ou le serviteur cananéen peuvent, malgré leurs moyens limités, découvrir des concepts aussi profonds. Et, d’une formulation négative, on en déduit une positive(4), comme c’est systématiquement le cas dans la Torah.

Nous venons de vivre les jours de la délivrance, les 12 et 13 Tamouz. Puisse donc D.ieu faire que ceux-ci brisent l’obscurité profonde et intense, qui est décrite ci-dessus, précisément avec bonté et miséricorde. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) De la ‘Hassidout.
(2) Ce qui avait pour but de défendre s’avère ainsi être une circonstance aggravante.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°3152.
(4) Combien plus un homme peut-il développer les capacités qu’il porte effectivement en lui.