Lettre n° 6507

Par la grâce de D.ieu,
3 Tichri 5719,
Brooklyn,

Au jeune Its’hak(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 26 Elloul et je vous joins la réponse que je fais à ce groupe de jeunes orthodoxes. Vous la leur commenterez sûrement, si cela s’avère nécessaire, en fonction de leur niveau de connaissances. Il est inutile de souligner que l’effort pour intégrer de nouveaux membres doit être une grande priorité, en particulier pour ceux qui ont déjà appartenu à ce groupe, selon ce que vous m’écrivez.

Comme vous le précisez vous-même, vous avez déjà observé le fruit de l’action que vous avez menée, en la matière. Puisse D.ieu multiplier Son aide pour votre effort et pour en ressentir le fruit. Vous avancerez, d’une étape vers l’autre, dans la Torah et les Mitsvot, de même que dans l’influence que vous exercez ainsi. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, afin d’être définitivement inscrit pour une bonne année,

N. B. : Vous m’interrogez sur le sens de l’affirmation de nos Sages selon laquelle : “ celui qui est plus grand que son prochain a aussi un penchant vers le mal plus grand ”. L’explication en est la suivante. Quand on donne à un homme une âme importante, une âme divine d’un niveau élevé, son âme animale est également plus forte, par ses sentiments et par ses manifestations, c’est-à-dire par l’opposition qu’elle manifeste, pour différentes raisons, afin que l’on ne puisse pas prétendre qu’un homme a emporté la victoire dans le combat(2) parce qu’il avait une âme divine élevée et une âme animale très faible. Par la suite, quand on lutte, par les forces de son âme divine, afin d’éclairer par “ la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière ”, est ainsi enclenché le processus selon lequel “ la lumière repousse l’obscurité ” et “ quand l’un se redresse, l’autre s’écroule ”. Au final, on peut atteindre le stade auquel on constate la disparition de ce mauvais penchant, quand on le tue par le jeûne, comme l’explique le saint Tanya à propos de David, roi d’Israël.

Notes

(1) Le Rav I. Ohayon, d’Agadir, Maroc. Voir, à son sujet, la lettre n°6373.
(2) Du bien contre le mal.