Lettre n° 6521

Par la grâce de D.ieu,
12 Tichri 5719,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre d’avant Roch Hachana, laquelle m’est parvenue à un moment qui ne me permettait pas d’y répondre avec toute la profondeur nécessaire. Vous voudrez donc bien excuser le retard de ma réponse. Vous me parlez de votre travail, de votre mission sacrée, de vos difficultés. Vous semblez donc être dans le doute pour savoir si vous devez conserver votre poste actuel ou bien déménager dans une autre ville. Mon avis, basé sur ce que nous avons maintes fois entendu, en pareil cas, de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, est bien clair. Vous devez poursuivre votre mission sacrée dans l’endroit où vous vous trouvez actuellement.

Bien plus, une évolution a déjà pu être constatée et même une véritable mutation, ce qui renforce l’évidence de l’affirmation selon laquelle votre départ de cet endroit pourrait tout détruire, faire disparaître ce qui a été acquis jusqu’à maintenant. A n’en pas douter, certains interprèteront votre départ de là-bas, comme un recul, comme un abandon du combat. Quelqu’un comme vous connaît sûrement ces personnes et la manière dont ils raisonnent. Vous consulterez, à ce sujet, le Séfer Meïrat Enaïm et le Netivot Ha Michpat sur le Choul’han Arou’h, ‘Hochen Michpat, chapitre 3, paragraphe 4. Vous raffermirez votre confiance en la réussite finale. Au final, vous parviendrez à structurer la communauté de la manière qui convient. Comme le disent nos Sages dans le Zohar et dans le Midrash : “ Je dors en exil, mais mon cœur est en éveil pour le Saint béni soit-Il, Sa Torah et Ses Mitsvot ”. De fait, une nouvelle année vient de commencer, qui est aussi une année intègre, ayant deux Adars, une année de Chemitta, qui est définie comme un Chabbat pour D.ieu, selon le commentaire du Ramban, précédemment cité. Avec mes respects, ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit, pour donner de bonnes nouvelles et pour une joyeuse fête,