Par la grâce de D.ieu,
22 Mar ‘Hechvan 5719,
Brooklyn, New York,
A l’attention du juge, monsieur Chalom Kessan,
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption particulièrement longue, j’ai reçu, avec plaisir, votre lettre du 5 ‘Hechvan et j’ai été satisfait, en particulier, d’y lire vos impressions face à la situation réjouissante que constitue la participation des jeunes dans les synagogues ‘Habad où vous avez prié, au cours des jours redoutables(1) et à Sim’hat Torah. Bien entendu, je suis d’accord avec vous pour reconnaître que la question la plus primordiale, dans chaque implantation et en chaque pays, tout particulièrement en notre Terre Sainte, est bien la direction prise par la jeunesse. Vous savez que les maîtres de ‘Habad, à chaque génération et en tout endroit, ont assumé diverses occupations et affronté de nombreuses difficultés pour le bien de la communauté comme pour celui de l’individu. Malgré cela, ils ont toujours consacré une large part de leur action à l’éducation et au rapprochement des jeunes. Cette question a toujours été prioritaire par rapport à de nombreuses autres.
A quelqu’un comme vous, qui est attentif aux valeurs de notre peuple et qui, par ses fonctions de juge, possède une capacité particulière lui permettant de sonder l’intériorité et l’état d’esprit d’un homme, il est sûrement inutile d’expliquer longuement que, dans la situation que connaît actuellement notre Terre Sainte, cette question revêt une importance largement accrue, parce qu’un autre aspect s’y ajoute. En effet, des immigrants ont été déracinés des endroits où ils avaient auparavant résidé pendant des siècles, où ils avaient eu un mode de vie réglé pendant de nombreuses générations. Pour la plupart d’entre eux, ils ont découvert un monde nouveau lorsqu’ils se sont installés en Terre Sainte. Et, il n’en est pas ainsi uniquement pour les immigrants de ces dernières années. Le même principe vaut également, dans une large mesure, pour ceux qui constituent la seconde génération après l’installation en Erets Israël.
Bien heureusement, ce problème a une solution. En effet, chaque Juif et chaque Juive, au profond de son âme, étant le descendant d’Avraham, d’Its’hak et de Yaakov, porte, profondément implantés en lui, l’amour de D.ieu, l’amour de Sa Torah, de bons comportements, comme l’expliquent longuement les livres de la ‘Hassidout et, en particulier, son ouvrage fondamental, le Tanya. En conséquence, nous avons la certitude qu’en fournissant l’effort qui convient, il est possible d’orienter la jeunesse, avec succès, sur la voie du bien et de la droiture. La conscience de cela doit encourager tous ceux qui apportent leur concours à cette mission sacrée. Avec mes respects et ma bénédiction,
Je vous joins une copie de la lettre que j’ai adressée à tous, à l’occasion de Roch Hachana(2), dans laquelle je traite également de cette question.
Notes
(1) Roch Hachana et Yom Kippour.
(2) Il s’agit de la lettre n°6499.