Par la grâce de D.ieu,
3 Tévet 5719,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 1/12 :
A) Vous me parlez de votre sœur et des relations familiales qui se sont instaurées au sein de son foyer. En pareil cas, la pratique fait la preuve que les paroles des amis et des connaissances ont plus d’effet que celles de la famille. Il faut donc demander à ses amis et à ses relations de lui en parler. Naturellement, elle ne doit pas savoir que vous êtes à l’origine de cette requête. En outre, il est clair qu’une sœur ne doit pas garder rancune, même si elle pense avoir pleinement raison, car grande est la paix, surtout celle qui règne au sein d’un couple. Pour l’obtenir et pourvu que celle-ci règne, il est judicieux de faire preuve de mesure, de se contenir. Bien entendu, il est sûrement inutile de préciser qu’elle doit renforcer sa pratique de la pureté familiale, des lois de Nidda, de l’examen de pureté, de l’immersion rituelle dans un bon Mikwé. En effet, une proximité non conforme à la Loi conduit à un éloignement. J’espère que vous trouverez les mots qui conviennent afin d’expliquer tout cela à votre sœur.
B) Vous me parlez également de vos oublis. L’un des moyens de lutter contre eux est de changer le thème de son étude, de temps à autre, de ne pas consacrer plusieurs heures à un même sujet ou bien à une même manière d’étudier. Au bout d’une heure ou d’une heure et demie, vous étudierez un autre texte ou bien vous envisagerez cette étude d’une autre manière. Ceci peut être rapproché de la différence que l’on peut faire entre l’accumulation de connaissances, d’une part, l’approfondissement, d’autre part. Un autre moyen de lutter consiste à noter, au moins brièvement, ce que l’on étudie. De plus, comme en toute chose, l’aide de D.ieu est nécessaire. Votre mère et votre sœur garderont donc l’usage positif des femmes juives qui consiste à prélever de la Tsédaka avant d’allumer les bougies, à la veille du Chabbat et des fêtes. Vous fixerez des Mezouzot à votre appartement qui seront toutes cachères, conformément à la Hala’ha. Il en sera de même pour les Tefillin de votre mari. Vous-même, qui m’écrivez, vous prélèverez quelques pièces pour la Tsédaka, chaque jour de semaine, avant la prière du matin. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,