Lettre n° 6631

Par la grâce de D.ieu,
6 Tévet 5719,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, se
consacre aux besoins communautaires,
assume une mission sacrée,
le Rav Yehouda Zera’hya, Morde’haï Leïb ‘Haïm(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre de la cinquième lumière(2). En un moment propice, je mentionnerai tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que chacun d’eux obtienne la satisfaction de ses besoins, en fonction de ce que vous m’écrivez.

Vous m’interrogez sur le discours ‘hassidique intitulé : “ Nous expliquerons maintenant ”, qui est publié dans le Torah Or, Parchat Vayéchev, à la page 29d, selon lequel les multiples offrandes permettent de révéler ici-bas la Lumière infinie de D.ieu, en tous les sacrifices que l’on effectue par la suite. Vous vous demandez ce que sont ces multiples sacrifices révélant la Lumière de D.ieu, puisque, par rapport à Lui, tout est insignifiant. Or, différents textes de notre sainte Torah soulignent qu’en pareil cas, comme pour tout ce qui concerne le service de D.ieu, en général, il ne suffit pas d’agir “ de tout ton cœur et de toute ton âme ”. Il faut, en outre, Le servir “ de tout ton pouvoir ”, faute de quoi “ on ne fait(3) pas la volonté de D.ieu ”, pour reprendre l’expression du traité Bera’hot 35b. C’est, en effet, le “ pouvoir ” de l’homme qui met en évidence celui de D.ieu, comme l’établissent différents textes. Car, telle est bien la mesure du Saint béni soit-Il, répondant à celle de l’homme. Et, il en est également ainsi pour ce qui fait l’objet de notre propos. En intensifiant et en multipliant toutes les actions de l’homme, on développe les bénédictions célestes, au-delà de la situation normale.

Vous me demandez quelle est la supériorité des sacrifices offerts par les chefs de tribu, du fait de laquelle ils ont été qualifiés de “ grandes offrandes ”. Le discours ‘hassidique précédemment cité répond à cette question, traitant des plateaux d’argent, des bœufs, des agneaux et des boucs. Sur l’ensemble de ce sujet, vous consulterez également le Likouteï Torah de l’Admour Hazaken, à la fin de la Parchat Nasso. Ce texte commente, en outre, d’autres aspects des offrandes des chefs de tribu. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Le Rav Y. Z. M. L. H. Segal, de Tel Aviv. Voir, à son sujet, la lettre n°6313.
(2) De ‘Hanouka.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ On consultera, à ce propos, le discours ‘hassidique précédent celui qui vient d’être cité, dans le Torah Or ”.