Par la grâce de D.ieu,
20 Tévet 5719,
Brooklyn,
A monsieur C. Druck,
auquel D.ieu accordera longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 19 Tévet, dont le contenu était le suivant :
A) Dans la prière Ichtaba’h, faut-il lire : “ Roi unique, D.ieu ” ou bien : “ Roi, D.ieu unique ” ? Il est clair que le terme “ unique ” doit ici être attaché à ce qui le précède ou bien être considéré comme un nom indépendant, n’étant lié ni à ce qui le précède, ni à ce qui le suit, comme c’est le cas dans la prière Barou’h Ché Amar(1).
B) Certains prononcent le Nom Ado-naï en le concluant par un Noun avec un Kamats, mais sans prononcer le Youd. Il est bien évident qu’il s’agit d’une erreur. Et, l’on ne doit pas considérer, comme vous le faites dans votre lettre, qu’il vaut mieux qu’ils agissent par inadvertance(3). En effet, il est certain que, si on leur en explique la raison, ils s’efforceront de réparer tout cela, car ils en ont les moyens.
Je saisis cette opportunité pour vous rappeler la nécessité de garder les trois études bien connues qui portent sur le ‘Houmach, les Tehilim et le Tanya. Nous avons maintes fois entendu de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, que celles-ci concernent chacun et qu’elles ont un effet propice, dans différents domaines. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Le Rabbi note, en bas de page : “ Selon le rite du Ari Zal, on dit : “ Roi unique, Vie des mondes ” en omettant le mot “ D.ieu ”, ce qui est une preuve de plus que l’adjectif “ unique ” ne se rapporte pas à “ D.ieu ”. Commentant cette formulation du Ari Zal, l’Admour Hazaken explique, dans le Torah Or, à la page 40c : ‘Ce terme de Roi est lié au niveau de l’Unique’. ”
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Péri Megadim, sur le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, au début du chapitre 5, dans le Echel Avraham, selon lequel le Youd doit, bien au contraire, être accentué ”.
(3) Et qu’il ne faut donc pas les mettre en garde, car, s’ils passaient outre à cet avertissement, ils seraient considérés comme commettant une faute délibérément.