Par la grâce de D.ieu,
Veille de Roch ‘Hodech Chevat 5719,
Brooklyn, New York,
A tous les participants au dix neuvième dîner annuel
du centre des Yechivot Tom’heï Temimim Loubavitch,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
Ce dîner, qui aura lieu le 2 Chevat, sera célébré à proximité de deux dates importantes de ce mois, ayant une signification particulière pour les Yechivot, en général, pour les Yechivot Tom’heï Temimim, en particulier.
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La Torah nous raconte, au verset Devarim 1, 3, qu’en un premier jour du mois de Chevat, Moché notre maître commença à prononcer le livre de Devarim, le Michné Torah, devant tous les enfants d’Israël. Celui-ci avait une signification particulière et il constituait une préparation, à la veille de l’entrée en Erets Israël. A l’époque, les enfants d’Israël quittaient un endroit dans lequel ils avaient vécu pendant de nombreuses années, délivrés de tout soucis matériel. Tous leurs besoins, leur nourriture, leurs vêtements, le toit qui était au-dessus de leur tête, leur venaient de D.ieu, sous la forme de la manne, du puits et des colonnes de nuée. Avant d’entrer dans un pays, dans un lieu où ils devaient vivre, labourer, semer, récolter, se consacrer à toutes les préoccupations du monde, ils avaient besoin de forces morales particulières et d’une mise en garde, afin que le monde matériel ne les rende pas grossiers, bien au contraire qu’ils soient en mesure d’y introduire la sainteté, de réaliser son affinement et son élévation, dans leur entourage. De la sorte, la matière deviendrait spiritualité, grâce à la Torah, aux Mitsvot, à la Tsédaka et aux bonnes actions.
Or, tel est également le but des Yechivot, en particulier en ces dernières générations. Certains font l’erreur de penser que ces institutions forment des rabbins, des Cho’hatim et d’autres cadres religieux, alors qu’en réalité, elles forment surtout de “ simples ” Juifs. Avant d’entrer dans le monde et de fonder une famille, un commerce, ceux-ci doivent, au préalable, se “ gaver ” et se pénétrer de Torah et de crainte de D.ieu. Par la suite, se trouvant dans le monde, ils sauront apporter l’élévation à leur entourage en transmettant aux autres Juifs l’amour de D.ieu, l’amour de la Torah et l’amour d’Israël, dans l’existence quotidienne.
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Le dixième jour de Chevat est la Hilloula de mon beau-père, le Rabbi, directeur de la première Yechiva Loubavitch, qui fut fondée par son père, le Rabbi Rachab, il y a soixante deux ans. Grâce à lui, cette Yechiva a été transférée aux Etats-Unis, il y a dix neuf ans. Dans les Yechivot Tom’heï Temimim d’Amérique également, mon beau-père, le Rabbi, s’est fixé l’objectif qui vient d’être défini. Tout en formant des élèves, grands dans la partie révélée de la Torah et grands dans la ‘Hassidout, son but essentiel fut qu’ils fassent don d’eux-mêmes pour l’amour de D.ieu, l’amour de la Torah et l’amour d’Israël, ces sentiments prenant la forme d’actions concrètes. Et, il connut la réussite en tout cela, comme on peut le constater chez les élèves de la Yechiva, aux quatre coins du monde.
Dans l’optique de la Hilloula, le 10 Chevat, de celui qui fonda le centre des Yechivot Tom’heï Temimim Loubavitch en Amérique, chacun et chacune saura assurément éveiller en lui les forces nécessaires pour soutenir ces Yechivot de la manière la plus large. De la sorte, on recevra les bénédictions divines, pour lesquelles celui dont nous célébrons la Hilloula invoque la miséricorde divine et qu’il révèle pour chacun et chacune de ceux qui prennent part au renforcement et au développement de ces saintes institutions, fondées par lui, avec leurs enfants et tous les leurs, auxquels D.ieu accordera longue vie. Avec mes respects et ma bénédiction,
M. Schneerson,