Par la grâce de D.ieu,
9 Chevat 5719,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Mena’hem(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 3 Chevat, avec ce qui y était joint, une proposition de loi réglementant les relations entre les créateurs et les distributeurs. Dans le domaine du ‘Hochen Michpat(2), en général, de l’économie et du commerce, en particulier, on retient comme critère, dans la plus large part, la pratique courante de l’époque, de l’endroit et du pays, comme l’établissent différents textes du Talmud et des Décisionnaires. Bien plus, d’après ce que l’on dit, l’usage en Terre Sainte, dans ces domaines, est établi depuis plusieurs décennies déjà. Et, même s’il y a eu des évolutions sur différents points de détail, celui-ci n’a pratiquement pas changé, de sorte que les modifications sont restées mineures. Vous avez sûrement contacté les experts, en la matière, qui connaissent les raisons et les justifications des usages en vigueur. Ils savent donc ce qui doit être pris en compte pour établir la faisabilité d’un changement. Selon les termes de nos Sages, “ si la raison n’est plus vérifiée, la pratique disparaît ”.
Vous me dites que, pour travailler sur ce projet, vous avez consulté les responsa. Je veux en conclure que vous étudiez souvent notre Torah, Torah de vie. Je voudrais donc uniquement vous souligner la nécessité de fixer également un temps pour l’étude de la ‘Hassidout. A notre époque, surtout en notre Terre Sainte, celle-ci est, à proprement parler, le besoin du moment. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’en dire plus. Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Le Rav M. Freund, de Jérusalem.
(2) La partie du Choul’han Arou’h traitant de tels problèmes.