Par la grâce de D.ieu,
9 Chevat 5719,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre de ce mercredi, dans laquelle vous m’interrogez sur ce qui est dit au début du Tour et Choul’han Arou’h, à propos de l’expression : “ J’ai placé l’Eternel en permanence face à moi ”. Vous avancez qu’un homme pourrait se tromper lui-même, par une telle pensée. A mon avis, ce qui est dit dans le Tour et Choul’han Arou’h, de même que le sens simple de ce verset n’est pas une prière, une requête, mais bien un récit relatif à un comportement judicieux et même indispensable, comme le montre aussi l’explication du Rambam, à ce propos, laquelle est également citée par le Tour et Choul’han Arou’h.
Je saisis cette opportunité pour vous préciser la signification profonde de tout cela. D’après la ‘Hassidout, l’expression “ j’ai placé ” décrit la conséquence intime du fait d’installer D.ieu face à soi, au sens le plus littéral. Le Tsavaat Ha Ribach, du Baal Chem Tov, explique, à ce sujet, que celui qui a effectivement D.ieu face à lui aura un comportement toujours égal, selon les termes de la Michna, au début du chapitre 9 du traité Bera’hot : “ en toute mesure qu’Il évalue pour toi ”. Le Tsavaat Ha Ribach développe une longue explication, à ce sujet. Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,