Lettre n° 6780

Par la grâce de D.ieu,
20 Adar Chéni 5719,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, le Rav Yé’hyel Mi’hel(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 16 Adar Chéni, dans laquelle vous me décrivez votre état d’esprit. Vous en déduisez que vous ne pouvez rien faire pour les immigrants de Roumanie. Or, il en est ainsi uniquement parce que vous considérez votre intervention, en la matière, comme une corvée et une charge. A l’opposé, si vous observez la situation telle qu’elle est réellement, vous verrez qu’elle est réjouissante, puisque vous avez la possibilité de faire du bien à de nombreux Juifs. Il est, en outre, précisé que : “ il ne t’appartient pas de conduire le travail à son terme ”(2). De la sorte, vous mobiliserez aisément les moyens dont vous disposez. Puis, peu à peu, vous avancerez, d’une étape vers l’autre, de ce qui est simple vers ce qui l’est moins. Vous ne vous fatiguerez pas plus que de mesure. Il est certain que le médecin qui vous suit non seulement vous donnera son accord, mais, en outre, il vous encouragera et vous stimulera(3). En effet, une telle action renforcera votre état de santé, au sens le plus littéral. Par ailleurs, vous respecterez également les autres prescriptions du médecin.

Nous sommes en Adar, mois au cours duquel on intensifie sa joie et l’on rapproche une délivrance de l’autre(4), passant d’Adar en Nissan et se libérant ainsi de tout ce qui fait obstacle au service de D.ieu, dans la joie et l’enthousiasme. Vous m’annoncerez donc de bonnes nouvelles de tout cela. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de ce qui vient d’être dit,

Notes

(1) Le Rav Y. M. Dabroskin, de Haïfa. Voir, à son sujet, la lettre n°3786.
(2) Mais de faire uniquement ce qui est possible.
(3) Pour adopter cette activité.
(4) Celle de Pourim de celle de Pessa’h.