Par la grâce de D.ieu,
22 Adar Chéni 5719,
Brooklyn,
A monsieur Kalman(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre de ce mardi, lorsque deux fois fut dit le mot ‘bon’(2). Vous me décrivez la situation de ceux qui se sont installés à Kfar Argentina, dont vous êtes l’un des fondateurs. Il est sûrement inutile de vous expliquer longuement que vous incombe l’obligation sacrée de faire tout ce qui est en votre pouvoir, et même plus encore, pour y renforcer le Judaïsme, dans tous les domaines. Car, si chacun est tenu de le faire, combien plus est-ce le cas pour un fondateur. Il est dit, en effet, que le résultat est à la mesure de l’effort(3). Ainsi, D.ieu accorde à chacun des forces afin de mener à bien la mission qu’il reçoit. Il est donc certain que vous-même avez reçu de telles forces et il suffit(4) de ne pas s’essouffler, en essayant une fois, puis une seconde, puis beaucoup d’autres.
Quand on agit d’une manière agréable, pacifique et chaleureuse, on reçoit de nos Sages l’assurance que “ les paroles émanant du cœur pénètrent dans le cœur ”. Bien plus, il s’agit, en l’occurrence, de Juifs et il est dit, de chacun d’entre eux que : “ je dors en exil ”, parce que cet exil est omniprésent, jusqu’à la venue prochaine du Machia’h, qui nous en libérera tous. Malgré cela, “ mon cœur est en éveil ”, comme l’explique le Midrash. Les Juifs sont chaleureux, proches du Saint béni soit-Il, de Sa Torah et de ses Mitsvot et il suffit donc de se rendre auprès d’eux, de dire les mots qui conviennent, de leur manifester l’enthousiasme et l’inspiration inhérents à l’amour du prochain. Aussitôt, se produit alors une transformation pour le bien, au-delà de ce que l’on peut imaginer. D.ieu fasse que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit. Avec ma bénédiction,
Notes
(1) M. K. Zeltser, de Kfar Argentina, en Terre Sainte.
(2) Lors du troisième jour de la création.
(3) Textuellement, “ la marque sur le dos du chameau dépend du poids du fardeau ”.
(4) Pour pouvoir les révéler.