Lettre n° 6799

Par la grâce de D.ieu,
6 Nissan 5719,
Brooklyn,

Je vous bénis et vous salue,

Je fais réponse à votre lettre du 13/4. En un moment propice, je mentionnerai tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que chacun obtienne la satisfaction de ses besoins, conformément à ce que vous écrivez. Vous semblez considérer, d’après ce que vous dites dans votre lettre, qu’il suffit, pour donner une bonne éducation juive à ses enfants, de les envoyer au Talmud Torah et de célébrer leur Bar Mitsva. J’en suis surpris car cela est loin d’être suffisant. C’est bien évident. En effet, l’éducation juive se poursuit après la Bar Mitsva. Elle n’est pas moins importante qu’avant celle-ci, l’est peut-être même plus. Un garçon doit donc être envoyé à la Yechiva et une fille, dans une école Beth Rivka ou Beth Yaakov. De la sorte, on évite beaucoup de déboires et d’ennuis(1), au cours des années suivantes, pour les enfants et pour soi-même. Aussi stricte que puisse être la manière d’exprimer tout cela par les mots, ceci ne sera pas encore suffisant, eu égard à l’importance de l’enjeu, à la nécessité d’une éducation juive, comme je l’ai dit.

Vous ne me précisez pas quelle éducation vous donnez à votre garçon(2) et à votre fille. J’ai donc pensé qu’il était de mon devoir de vous écrire ce qui est dit ci-dessus, d’une manière encore plus forte et encore plus sérieuse. Quand on le désire réellement, on parvient à se convaincre soi-même, à convaincre ses enfants et son mari. D.ieu fasse que le mérite de ce que vous accomplirez, en la matière, pour persuader vos enfants de recevoir une éducation juive et de la mettre en pratique, protège vous-même et votre mari, afin que vous conceviez une satisfaction juive de tous à la fois. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, de même que pour un Pessa’h cacher et joyeux,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) En anglais dans le texte, “ trouble ”, le reste de la lettre étant en yiddish.
(2) En anglais dans le texte, “ boy ”.