Par la grâce de D.ieu,
13 Iyar 5719,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 10 Iyar. En un moment propice, je mentionnerai tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que chacun obtienne la satisfaction de ses besoins, conformément à ce que vous m’écrivez. On sait que, dans les problèmes familiaux, surgissant entre un homme et son épouse, une action indirecte se révèle plus efficace que celle qui est directe, comme on peut le vérifier dans la pratique. En outre, pour ne pas multiplier les controverses, il ne faut pas leur prêter attention, chaque fois que cela est possible ou bien, en tout état de cause, les minimiser, se demander ce qui est préférable et plus efficace pour rétablir la paix. Il est dit : “ comme le visage se reflète dans l’eau… ”(1) et telle est la nature humaine. Puisse donc D.ieu faire que s’accomplisse en vous la promesse de nos Sages selon laquelle : “ quand un homme et une femme en ont le mérite, la Présence divine s’installe entre eux ”.
Vous précisez que la relation que vous pouvez avoir avec les personnes, dans le cadre de vos fonctions, n’a qu’une portée limitée(2). Malgré cela, vous pouvez exercer une action directe, en intervenant auprès de ceux que vous connaissez et qui peuvent agir dans le cadre de leurs attributions. Bien plus, comme vous le dites dans votre lettre, il est certain qu’il vous arrive d’avoir des contacts avec des personnes formulant des critiques. Plus encore, vous pouvez même exercer une influence sur elles. Et, l’on connaît le dicton du Baal Chem Tov selon lequel tout ce qu’un Juif voit ou entend est nécessairement lié à la mission qui lui est confiée et à son service de D.ieu. D.ieu fasse que la grossesse de votre épouse se passe bien et soit aisée, qu’elle enfante en son temps et facilement. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
N. B. : Il serait bon que les femmes enceintes que vous mentionnez fassent vérifier les Mezouzot de leur appartement, afin de s’assurer que celles-ci sont conformes à la Hala’ha, si cela n’a pas été fait au cours des douze derniers mois.
Notes
(1) “ Le cœur se reflète dans le cœur ”. Le principe de la réciprocité prévaut dans les relations entre les hommes.
(2) Le destinataire de cette lettre explique ainsi au Rabbi que sa position professionnelle ne lui permet pas d’intervenir au profit de ‘Habad.