Par la grâce de D.ieu,
17 Iyar 5719,
Brooklyn,
Au jeune Ezra Meïr Ha Cohen(1),
Je vous salue et vous bénis,
En un moment propice, je mentionnerai tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que chacun obtienne la satisfaction de ses besoins. Vous dites que différents textes de ‘Hassidout énoncent plusieurs images afin d’illustrer une même idée, alors que tout concept de la Torah est précis(2). En l’occurrence, cela veut dire que chaque image introduit un aspect particulier que l’on ne retrouve pas dans l’autre. Néanmoins, la méthode de l’étude ne consiste pas, dans un premier temps, à s’intéresser au moindre détail. Il suffit simplement de se dire que, tout comme une idée de la Torah reçoit plusieurs interprétations, on peut aussi l’illustrer de différentes manières. Tout au moins en est-il ainsi pour de nombreux concepts de la Torah(3). De façon générale, il est dit que : “ par ma chair, je contemplerai le Divin ”. De ce fait, l’enseignement de ‘Habad cite, bien souvent, des images issues des forces de l’âme. En outre, plusieurs idées ont été illustrées, dans les livres précédant la ‘Hassidout ‘Habad, par des images provenant d’autres domaines, pour une quelconque raison et, bien souvent, celles-ci sont également reproduites.
Il en est de même pour les dix Sefirot cachées. On cite parfois l’exemple(4) d’une braise ou d’un silex, d’autre fois celui des forces de l’âme. D’une façon plus générale, le Ets ‘Haïm, première porte, fin du quatrième chapitre, souligne que des concepts spirituels et abstraits peuvent être illustrés par l’exemple d’un homme ou par celui de lettres, les deux images à la fois étant nécessaires. Vous consulterez ce texte. De même, plusieurs discours ‘hassidiques font la différence entre deux niveaux sans entrer dans les détails. L’image porte alors sur ce concept dans sa globalité. Toutefois, si l’on en détaille les différents aspects, cette image pourra ne s’appliquer qu’à un seul d’entre eux. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) E. M. Arki, de Montréal.
(2) Il ne devrait donc y avoir qu’une seule image, celle qui décrit le plus précisément ce concept.
(3) Si ce n’est pour tous.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Aux références, il faut ajouter, en particulier, plusieurs textes du Torat ‘Haïm, notamment à la fin de la Parchat Noa’h, de même que la séquence de discours ‘hassidique intitulée : ‘Les eaux nombreuses’, de 5636, à partir du chapitre 64 ”.