Lettre n° 6870

Par la grâce de D.ieu,
19 Iyar 5719,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se
consacre aux besoins communautaires, le Rav Alter(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre remarque. En effet, pour une certaine raison, cette réponse a été omise dans la lettre que je vous ai adressée auparavant. Il est écrit, dans le Kountrass Ets ‘Haïm(2) : “ Rav Zeïra savait aussi déterminer la Hala’ha, au terme de son étude, mais il le faisait en ayant recours à l’analyse. Et, c’est aussi ce que dit le Chaareï Ora ”. Or, selon vous, le Chaareï Ora(3) donne une explication qui n’est pas la même que celle-ci. A mon humble avis, cette affirmation fait référence à ce qui est dit dans le discours ‘hassidique intitulé : “ Le 25 Kislev ”, au chapitre 56 : “ En réalité, il est impossible de penser que celui qui a l’esprit avisé et qui pose des questions soit, de ce fait, empêché de parvenir à la Hala’ha, comme c’était le cas pour Rabba, qui avait effectivement l’esprit avisé et qui posait des questions ”. Il est clair qu’il en est de même pour Rav Zeïra et cette preuve est d’autant plus forte que le texte, par la suite, cite le nom de quelqu’un qui avait l’esprit avisé et qui posait des questions, mais qui ne parvenait pas à la Hala’ha. Il s’agissait d’un élève de Beth Chamaï ou de Rabbi Meïr. La Hala’ha ne retient pas leur avis, ce qui n’est pas le cas pour Rav Zeïra.

A ce propos, et en relation avec ce qui vient d’être dit, en apprenant le Chaareï Ora, auparavant, je me suis arrêté sur les mots : “ comme c’était le cas pour Rabba qui avait effectivement l’esprit avisé et qui posait des questions ” et j’ai fait deux constatations :
A) L’expression figurant, à la fin du traité Horayot, à propos de Rabba, est la suivante : “ Il déracinait des montagnes ”, mais elle est synonyme à ce qui est dit ici.
B) En outre, pourquoi citer l’exemple de Rabba, alors que, dans le même texte, on constate que Rav Zeïra lui-même “ avait l’esprit avisé et posait des questions ” ?

Si je pouvais me le permettre, je dirais donc qu’il y a ici une erreur d’imprimerie et qu’il faut consulter les premières éditions. Dans le Chaareï Ora, on devrait donc lire Rav Zeïra à la place de Rabba, ce qui permet de comprendre simplement les deux points ayant été mentionnés et donc d’expliquer aisément ce qui est dit dans le Kountrass Ets ‘Haïm. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Le Rav A. Hilevitch, de Johannesburg. Voir, à son sujet, la lettre n°6817.
(2) Du Rabbi Rachab.
(3) De l’Admour Haémtsahi.



6870*

Par la grâce de D.ieu,
19 Iyar 5719,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux
multiples accomplissements, le Rav Chnéor Zalman(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre, dans laquelle vous m’annoncez une bonne nouvelle, puisque vous me dites que l’on pense pouvoir commencer bientôt à réchauffer le Mikwé(2). Puisse D.ieu faire que ce soit en un moment bon et fructueux. Très bientôt et de nos jours, la pureté permettra la venue du prophète Elie, qui annoncera la venue de notre juste Machia’h.

Vous me faites part de votre anniversaire, qui approche. Puisse D.ieu faire que, pendant de longs jours et de bonnes années, vous conduisiez votre communauté dans la droiture sur le chemin qui conduit vers la maison de D.ieu. Et, comme le dit le traité Baba Kama 100b, vous frayerez la voie du Roi du monde, conformément à la volonté de nos maîtres et chefs, dont le mérite nous protégera. Comme le dit le Psaume dont vous commencez la lecture(3), le Roi du monde est aussi le Berger d’Israël et la ‘Hassidout explique ce que cela veut dire. Il est dit : “ Béni sois-Tu, Eternel ” et, pour révéler l’Essence de D.ieu(4), il faut La contracter, lui redonner forme, l’attirer et lui redonner forme encore. La bénédiction dit ensuite : “ Notre D.ieu, Roi du monde ”. Parce qu’Il est “ notre D.ieu ”, notre force et notre vitalité, celle des Juifs, Il peut effectivement être le “ Roi du monde ”. De la sorte, très prochainement, “ Tu éclaireras Ta face et nous serons sauvés ” de tout ce qui voile et occulte, avec bonté et miséricorde, avec un visage lumineux, la Lumière du visage du D.ieu de vie. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) Le Rav C. Z. Garelik, Rav de Kfar ‘Habad. Voir, à son sujet, la lettre n°6190.
(2) De Kfar ‘Habad. Voir, à ce sujet, la lettre n°5968.
(3) Le Psaume 80, à l’occasion de sa quatre vingtième année.
(4) Bénir est pris ici au sens d’attirer.