Par la grâce de D.ieu,
21 Mena’hem Av 5710,
Au distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu, ...
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 16 Mena’hem Av, concernant l’état de santé de votre épouse.
Je ne comprends pas votre affirmation selon laquelle, pour certaines raisons, elle ne peut pas avoir d’enfants, alors qu’au début de votre lettre, vous me dites qu’elle était enceinte en Elloul 5709. Si c’était alors possible, cela doit l’être encore maintenant.
Il me semble donc qu’elle doit s’abstenir des terribles choses auxquelles vous faites allusion. Elle consultera encore une fois un spécialiste, qui lui prescrira un moyen moins violent. Par tel médecin et tel traitement, tout s’arrangera et s’accomplira la bénédiction de mon beau-père, le Rabbi. Alors, D.ieu réjouira votre coeur en vous donnant un enfant.
Vous me dites qu’à cause de tout cela, votre épouse est devenue nerveuse.
Il faut donc lui transmettre que D.ieu dirige le monde de la meilleure façon. Il sait ce qu’est le bien et a écrit, dans la Torah, qu’un enfant est une bénédiction. Et, s’il arrive que, chez certains Juifs, cette bénédiction soit retardée, nous devons savoir que nous avons un grand Rabbi, mon beau-père, qui, au bout du compte, obtiendra la réalisation de ses bénédictions chez ceux qui lui sont attachés.
Néanmoins, il est nécessaire de raffermir cet attachement. A l’opposé, lorsque l’on met en doute la réalisation de sa bénédiction et lorsque, de ce fait, on devient nerveux, il y a là le symptôme d’un relâchement de sa confiance et de son attachement, ce qu’à D.ieu ne plaise. Lorsqu’en plus, la santé s’en trouve affaiblie, il ne peut s’agir que d’une intervention du mauvais penchant.
Elle et vous-même devez donc vous renforcer dans votre confiance en D.ieu et en le Moché, Son serviteur, de notre génération, mon beau-père, le Rabbi. C’est de cette manière que sa bénédiction s’accomplira au plus vite, que vous aurez un enfant et tout le bien.
Avant d’allumer les bougies, votre épouse donne sans doute de la Tsédaka pour le fonds de Rabbi Meïr Baal Haness. Sans en faire le voeu, vous lisez, chaque jour, le Psaume du Rabbi, actuellement le Psaume 71.
Lorsque votre épouse attendra un enfant, avec l’aide de D.ieu, vous ne le direz à personne, dans un premier temps. En revanche, vous transmettrez immédiatement la nouvelle au Rabbi, près du tombeau.
Je conclus en vous accordant ma bénédiction,
Mena’hem Schneerson,