Lettre n° 6885

Par la grâce de D.ieu,
Issrou ‘Hag Chavouot 5719,
Brooklyn,

Aux responsables et amis des écoles Beth Rivka, en général,
à ceux qui prennent part au dix septième banquet annuel
des écoles Beth Rivka, en particulier,
que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

Le banquet des écoles Beth Rivka, se déroulera, cette année, au cours du mois qui est sous l’influence de la fête du don et de la réception de la Torah. Tous les responsables et les amis des écoles Beth Rivka se trouveront donc sous l’influence de cette fête, dont le contenu profond est : “ Nous ferons et (ensuite) nous comprendrons ”. De fait, la Torah porte en elle deux éléments opposés. D’une part, on y trouve les concepts les plus profonds, par exemple l’unité du Créateur, en particulier selon l’éclairage qu’en donne l’enseignement profond de la Torah, la ‘Hassidout. Mais, d’autre part, cette même Torah est également liée aux détails de l’existence, y compris les plus minimes et les plus profanes(1).

Cette idée est également soulignée par les dix Commandements, qui commencent par : “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ”, exprimant ainsi la foi en l’unité du Créateur, malgré la diversité de la création, ce qui requiert une profonde réflexion. Et, ces dix Commandements se concluent, notamment, par : “ Tu ne tueras pas ”, ce qui est lié aux instincts les plus bas de l’homme. Il en résulte que, tout comme la Torah réunit deux extrêmes opposés, un Juif vit lui-même une telle unification(2), au quotidien, sans se couper du monde, mais, bien au contraire, en y introduisant la sainteté. C’est pour cela que les Juifs sont appelés : “ nation unique sur la terre ”. En effet, ils introduisent l’unité et la sainteté jusque dans les préoccupations terrestres.

Ce qui vient d’être dit a également une incidence sur l’éducation des enfants juifs, depuis leur plus jeune âge. En effet, les plus petits ne peuvent pas méditer aux concepts les plus profonds de la Torah. Pour autant, celle-ci délivre un grand nombre d’enseignements pour eux. Elle montre, de la manière la plus détaillée, jusque dans les points les plus évidents, de quelle manière on doit éduquer un enfant. Et, la pratique de toute la Torah en dépend. Ceci est tout particulièrement important pour les filles, qui sont appelées à devenir des maîtresses de maison, éduquant leurs fils et leurs filles sur le chemin de la Torah et des Mitsvot. Et, l’on peut en déduire son caractère fondamental. En conséquence, j’espère que chacun et chacune s’efforcera d’accorder l’aide matériel la plus importante possible aux écoles Beth Rivka, à l’occasion de leur banquet annuel et, par la suite, tout au long de l’année. En outre, on persuadera les autres d’apporter également leur concours, afin de renforcer et de développer les écoles Beth Rivka.

A n’en pas douter, D.ieu ne restera pas en dette. Il accordera le succès à chacun et à chacune, en ce qui les concerne personnellement et pour les membres de leur famille, matériellement et spirituellement. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout ce qui vient d’être dit,

M. Schneerson,

Notes

(1) Voir, la lettre n°6881.
(2) Entre la spiritualité et la matière.